LA RESTAURATION. JUGURTHA 95 .fut conduite, |’incendie qu’el|e alluma durant cinq années, ' ne sont-ils pas des témoignages irrécusables? ` Que si l'on veut porter ses regards au dehors, 'on' voit , - Les agir les memes causes et se produire les memes effets. mm diem` Ici, l’administration romaine ne sufiit pas a la plus simple . tache, et ne sait même pas contenir le prolétariat servile : 4 ailleurs, en Afrique, _par exemple, les événements se chargent d’une démonstration de meme nature,·Bome ne , sait pas davantagetenir en bride les États clients. A l’heure où l’insurrection emhrasse la Sicile, le monde · étonne assiste à un autre spectacle. Tenant en échec la puissante Bépuhlique qui, jadis, d’un revers de main » écrasait les royaumes de Macédoine et d’Asie, un principi- cule de la clientèle romaine se soulève : usurpateur et révolté, pendant dix années il lutte, défendu hien moins . par ses armes que par la faiblesse lamentable du suie- _ rainl - ' V Nous avons vu que le royaume numide s’étendait du miam fleuve Molochath (III, p. 270 et suiv.) à la grande Syrte : X,,,:?,,,,, ( confinant d’une part à l’empire mauritanien de Tingis (le Maroc actuel), et de l’autre à Gyrène et à l’Égypte, il · · enveloppait à l’ouest, au sud et à l’est l’etroite bande maritime appelée la province romaine d’At`rique ‘. En- ontre des anciennes possessions des rois numides, il s'était · annexé la plus grande partie du territoire africain de Gar- thage, au temps de sa splendeur, avec bon nomhre des ` vieilles et plus importantes cités phéniciennes, telles · qu’H·ipp0 regius (Bone) et Leptis la Grande (Lebida/z); · et par suite aussi la plus grande et la meilleure part_ie de la fertile région des cotes du continent septentrional. ' Après l’Égypte, la Numidie était, à n’en pas douter, la ‘ [M. Mommsen, dans tout le récit qu’on va lire, n’a suivi et ne pouvait suivre d‘autre auteur original que Salluste. Nous recomman- ` derions pourtant à tout lecteur soucieux de connaître_ à fond l'inté- ressant' épisode de la Guerre de Jugurlhd, ainsi que la Topographie . africaine, de lire les observations de M. Dureau de la Malle, consi- gnées dans son Algérie ou Manuel algérien (Paris, Didot, t852).]
