Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/12

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8 LIVRE IV, CHAPITRE XI 'I · _ · de la culture de la vigne et de l’olivier dans la Transa_lpine R ` ne donna rien au trésor. En revanche, l’imp0t direct et - indirect fut prélevé sur une grande échelle. Les états cliens · , reconnus indépendants, les royaumes de Numidie et de " Cappadoce, les villes fédérées (civitates fœdemtœ) de Rhodes, de Messine, de Tauromenium, de Massalie et de I · Gadès, jouîssaient de l’immunité complète: seulement les traités les obligeaient envers la République à· la fourniture _ normale , en temps de guerre, d’un certain nombre · d’hommes et de vaisseaux à leurs frais, et naturellement N aussi, à l’assîster dans lescas extremes par des prestations - _ extraordinaires de toute nature. Quant aux autres terri- I impôts. toires provinciaux, y compris méme les villes libres, ils , ‘ payaient l’imp0t : mais les villes dotées du droit de cité romaine, comme Narbonne, et celles expressément décla- _ rées exemptes (civitates immunes), comme Centoripœ, en _ Sicile, avaient la franchise. Le revenu direct, en certaines · . contrées, enSicile, en Sardaigne, par exemple, consistait soit dans le droit à la dime des gerbes [decuma] *, et des autres fruits de la terre, raisins, olives; soit dans les pays · de pàture, en une redevance proportionnelle [scriptum] 1 - ailleurs, en Macédoine, en Acbaïe, à Cyrène, dans la plus grande partie de l’Afrique, dans les deux Espagnes, et aussi-, après Sylla, en Asie, il n’était autre qu’un tribut fixe en argent (stzpendium, tributum), versé annuellement par chaque cité. Ce tribut s’élevait à 600,000 deniers (183,000 t/zal. = 686,250 fr.), pour la Macédoine : la petite ile de Ggaros [Giura] pres d·’Andros n’en payaitque ' ll ne faut pas confondre cette dime, levée sur les propriétaires à titre privatif, avec Ia dime perçue sur les détenteurs de la terre domaniale. La première, en Sicile, était atfermée: son chillre, une A · fois fixé, restait invariable. La seconde, qui ne frappait que les terres _ échues à Rome à la suite de la seconde guerre punique, en laissant _ en dehors les champs des Léontins (cf. Corp. insa. lat. p. 101 : Dc legc agraria), était amodiée à Rome même par les censeurs, qui réglaient arbitrairement les quolités de répartition et prenaient les autres mesures nécessaires (Cie. in Vcrrf 3, 6, 13, 5, 21, 53. — Dc _ leg. agr. 1, 2, 4.2,18, 48). ' _