Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/140

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136 LIVRE V, CHAPITRE VIII 4 les pirates. Quelques progrès qu’eût faits durant ces dernieres années 1'opposition contre les nouveaux dy- nastes, la majorité du Sénat, quand la discussion s’ouvrit mÀ»·.J.·c. sur cette motion (septembre 697), était encore, il-en faut ·_ convenir, sous le coup de la terreur imprimée par César. ` Elle admit docilement la motionen principe, et cela, sur 4 la proposition meme de Cicéron qui, dans cette premiere occasion, devait donner et donna en effet la preuve de la ` 4 soumission enseignée par l’exil 1. Mais quand on en vint aux articles de détail, le projet primitif, sorti des mains du tribundu peuple Gains Messïus 2, subit des modifi- cations essentielles. Pompée n’avait ni la libre disposition des deniers du Trésor, ni une armee et une flotte à lui, ni l’imperium sur les commandants de province: on lui · ' mettait en main seulement pour l’approvisionnement de »· Home des sommes considérables: on lui donnait quinze ·» , lieutenants: il aurait la pleine puissance dans tout l’Empire proconsulaire en matiere d’administration fru- mentaire, et cela pendant les cinq années qui a1laient_ J suivre. Telle étaitla teneur du plébiscite proposé au vote des comices. Ces amendements au projet primitif équi- valaient presque a son rejet; ils s’expliquent par de nombreuses et diverses causes. Le nom de César pesait sur les délibérations; et quoique absent et enfoncé dans les Gaules,`a mettre Pompée non plus a côté, mais au-dessus de lui, il y avait de quoi faire reculer tous les . timides. Crassus, a son tour, l’ennemi héréditaire et` l’associé malveillant de Pompée, le poursuivait de son A opposition sourde; et Pompée, plus tard, ne manqua pas, ‘ [V. Plut. Pomp. 49, et Cic. ad Allie. l, 4. Pompée le nommait, le premier parmi ses quinze lieutenants, et le tenait pour un autre lui·mêuie (Ille lcgatos quindccim quum poslularet, me principem nominavil, et ad omnia me alterum se fore dirait). H. de Ces. ll, ' P-‘3[6ge]Gaius Messius, l’a,uteur de la loi Messia, fut attaqué par les Césariens, à son retour d’une légation, et Cicéron le défendit (ad Alt. 4, 15. 8,11). Plus tard, il est gagné à César et lui `rend des services dans la guerre d’Afrique (Cœs. Bell. Afr. 33),]