RUPTURE ENTRE CESAR ET POMPÈE 195 d’éclat avant l’achèvement de la conquête des Gaules, et Pompée, -qu’on allait investir de la dictature, C voulait d’abord avoir dans sa main tous les pouvoirs et toute l’ltalie. Ici (chose singulière et pourtant facile à comprendre), les deux triumvirs se prêtèrent encore un mutuel appui. Dans l’hiver de 700, après le désastre 54 ¤v·J·-¤· d’Aduatuca (p. 73), Pompéeprêtaà César une de ses légions italiennes envoyées en congé (p. 78, n. 2), et César, à son tour, prêta son consentement et son appui moral a Pompée dans toutes les mesures répressives que celui-ci ' · accumulait contre l’opposition républicaine récalcitrante. Au commencement de 702, Pompée, `arrivé a ses fins, nz. était consul unique (p. 474). Son influence dans la ville nimime . effacait l’influence du proconsul des Gaules 2 toutes les d° P°'“*'é°` milices italiennes avaient prête serment dans ses mains et à son nom. Il crut le moment venu de rompre sans délai, et sa pensée se déclara sans plus laisser prise au doute. A le voir frapper durement, sans miséricorde, les n om vieux adhérents du parti démocratique compromis dans “"°§“ëQ§:È"d° · l’échauffourée de la voie Appienne (p. 473), on avait pu dire à la rigueur qu’il n’y avait laque grosse maladresse: . quand la loi nouvelle contre la Brigue, rétroagissant — · jusqu’en 684 (p. 470) avait englobé dans ses prévisions vo. jusqu’aux actes fâcheux jadis imputés à César, à l’oc- . casion de sa candidature consulaire, bon nombre de ` Césariens y avaient reconnu déja le signe d'une pensée hostile : peut-étre qu’au fond il 11’en était rien encore. Mais vint le jour où, loin de faire ce que commandait la situation, ce que beauc_oup réclamaient, Pompée ne · voulut plus se donner pour collegue ce même César, naguère son beau·père, et aima mieux placer sur la . chaise curule, a ses côtés, son beau—pere nouveau, 4 Scipion, un simple iigurant se mouvant docile dans sa main (p. 466, n. 2). Alors, il eût fallu avoir les yeux fermés ( pour ne pas voir. Et puis, a l’heure même où il se faisait ·· proroger pour cinq ans (jusqu’en 709), dans son prol W 4s.
