Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/211

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' RUPTURE EN·rRE_oEsAR ET PUMPEE É07 de son successeur. Mais voici que le réglement nouveau de 'l'an 702 ne confère plus les provinces aux consuls et 52 av. -1.-0. préteurs sortants: il n’appelle au contraire que les magis- trats depuis cinq ans et plus hors de charge : il met un intervalle entre la magistrature civile et le commandement I provincial, qui jadis se succédaient soudés pour ainsi _ dire bout à bout. Désormais, aussitôt l’échéance de la _ fonction expirée légalement, rien ·n’empêchera d’envoyer les nouveaux magistrats dans les provinces 1. — En _ tout ceci l’on voit Pompée, obéissant ai son malheureux ' génie, dissimuler, hésiter dans la ruse, et la mêler singu- , lièrement aux artifices savants de la formalité constitu— ' tionnelle selon les Catoniens. Longtemps à 1’avance, les adversaires de César avaient forgé pour eux les armes légales dont ils entendaient bien se servir: et ils mettaient dans le droit_publie tout ce qu’il importait dïy trouver un jour, soit qu’en envoyant un successeur immédiat à ‘ César, on voulùt le contraindreà déposer Plmperium, · à l*échéance de la prorogation fixée par la loi que Pompée lui—même avait faite, a savoir le t" mars 705; soit 4a. encore qu’on aimât mieux tenir pour nulles, purement _ - et simplement, les tablettes de votes qui le désigneraient consul de l’année 706. Contre un tel jeu, César ne pouvait -48. ‘ rien actuellement : il se tut et laissa aller les choses 2. . Les constitutionnels marchaient à pas de tortue : ils Débats marchaient pourtant. Aux termes de la loi, le Sénat S°Ã,,l°CÃÃf,°Ãd avait a régler les provinces pour l'an 705, au commen- 49.

  • [u In sejura magistratuttm commutari, dit César (bell. civ. 1, 85),

D 1t6 BIB PTLEÉUTQ 8t601tSült1lu, ttt SB17l.[J67`, sed p67` pdtl60S pïûbtlti n et electi in provincias mittuntur. — On a changé contre moi la loi I Ofgâtllqllê (ICS t’Il3glSÈl‘ill.Ul‘€S titl!} d`€!lV0y€|’ ('HDS les pl‘0VlI·l0€S, D0!) » plus les consuls et prétcurs, comme toujours, mais les élus et » amis d‘un petit nombre. n Et alors, il redcviendra simple parti- · culier, livre sans défense aux coups de ses ennemis!] ‘ [Hist. de Cés. ll. pp. H1 et s. —Voycz surtout sur cette question tant de fois débattue, l‘étude de M. Mommsen intitulée: die Rechtsfrage zswischen Cœsar und dem Senat (la question de droit entre César et le Sénat). I|Iémoires_de la Société historique et [philo- logique de Breslau, 1. 1857, etlïtppendice D à la fin de notre vo ume.]