Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/212

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J 208 LIVRE V, CHAPITRE lX' ` ¤1· ccment de 703, en ce qui. touchait les- proconsulats; au 60- commencement de 704, en ce qui touchait les proprétures. — Or la délibération sur les provinces proconsulaires fournissait une première et commode occasion de porter à l’ordre du jour la nomination de deux commandants nouvcaux à envoyer dans les Gaules; et en même temps d’engager la lutte ouverte entre les constitutionnels que ' Pompée poussait, et les partisans et mandataires de César. Aussi vit—on bientôt le consul Marcus Marcellus Q émettre la motion formelle. que les deux provinces, ` réunies alors dans la main de César, fussent, dès le si. I"' mars 703, indiquées aux deux consulaires à pourvoir 49. pour 705. C’était ouvrir l’écluse. Le flot des colères ' depuis longtemps contenues s’y précipite; et les Cato- niens, dans la discussion, démasquent toutes leurs batteries. Pour eux, il est clair que le privilège concédé · à César de se porter, quoique absent, candidat consulaire, a été abrogé par les plébiscites postérieurs; et d’ailleurs là- même, ajoutent-ils, si ce privilége est écrit dans la loi, il n’y a pas été valablement inséré. Dans leur opinion, le Sénat n’a qu’une chose à faire, c’est d’or- donner au Proconsul, puisque la conquête des Gaules est achevée, de licencier sans délai une armée actuellement émérite 1. La collation des droits de cité, les fondations de colonies dans la haute-Italie, tous ces actes de César sont illégaux, et nuls de plein droit. Et joignant les actes aux paroles, Marcellus s’attaque à un municipal notable, membre de la curie de la colonie césarienne de Côme (Novum Comum), lequel, admettant même que le droit de · cite romaine n’appartînt pas à sa ville, avait tout au moins la latinité Qns latinum), et partant pouvait pré- ` tendre au jus civitatis (p. H9, et n. 4); il le fait battrede ‘ [On voit d’ail|eurs par Suétone que les adversaires de César reconnaissaient ouvertement que son rappel, en ce cas, aurait lieu ggalnt le terme légal : ut ei ante tempus succederetur (Suct. J .'Cœs.