Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/214

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·'2lO · LIVRE V. CHAPITRE IX · sière crudité de langage. Ainsi, il se montrait, en principe, favorable à la motion de Marcellus, en tant du moins qu’il ‘ · ne voulait pas que César reçût l’investiture du consulat ` A immédiatement à l’échéance de sa fonction proconsulaire. ' Mais en même temps il laissait entrevoir, sans d’ailleurs , s’engager de sa parole, que peut-être on concéderait à 48 sv. :.-0. César de se porter candidat aux élections pour 706, avec exemption de- présence personnelle; et qu’à la rigueur enfin, on le pourrait continuer dans son pouvoir provin- , 49- cial jusqu’au 43 novembre 705. Et puis, bientôt, voici que ,l’incorrigible indécis consent à l’ajournement des nomi- _ . nations proconsulaires jusqu’au dernier jourde février ¤0· 7044*, ajournement réclamé par les meneurs Césariens, sur le fondement, sans doute, d‘une disposition de la loi Pompéia-Licinia, laquelle aurait prohibé la mise de la question à l’ordre du jour du Sénat, avant le commence- ment de la derniere année proconsulaire de César. - Il s1; fut ainsi statué (29 septembre 703). On renvoya au 4" mars so. 704 les nominations proconsulaires des Gaules; mais, _ pour ce qui était de l’armée de César, on voulut de suite travailler à la dissoudre; e_t, comme on avait fait jadis . pour Lucullus par un plébiscite (V1, pp. 242-254), on A décida que les vétérans demanderaient leur congé au Sénat. Les agents de César, autant qu’ils le- purent par les moyens constitutionnels, annulerent les sénatus· consultes au moyen de l’intercession tribunicienne: mais · menterl s’exclame (lœlius (ad. fam.‘8: 8. — Hist. de G. ll, p.‘480, où toute la scène est relatée.] _ · ‘ [... plane perspecta Gn. Pompeii volumtateîn eam partem ut_ cum decedere post Kalendas Martias placeret. - Cœlius ad Cic., ad div, 8. 8. Et plus loin: illa prœterea Pompeii sunt animadversa ' quœ maxime confidenliam attulerant hominibus, ut diceret, se ante Kalend. Martis non posse sine injuria de `provinciis Cœsaris· statuere, post Kal. Martis se norrdubitaturum. c La volonté de ¤ Pompée n’est plus douteuse, ¤ dit Cœlius, ¤ il est de ceux qui veu- · · »~ lent que César sorte de charge après les Calendes de Mars. —-— » D’ailleurs, on a remarqué le langage de Pompée, bien fait pour n donner grande confiance aux gens. ll a dit qu’avant les Calendes . » de Mars, il ne pouvait rien décider touchant les provinces de » César; mais qu’après ces Calendes, il n’hésiterait pas.] _