Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/213

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RUPTURE ENTRE CESAR ET POMPÈE 209 I verges, peine non permise contre les citoyens 1. Les · partisans de César, et parmi ceux—ci,' le plus important, w Gains Vibius Pansa (quoique tils d’un citoyen proscrit par Sylla, il avait fait une fortune politique, avait servi comme officier dans l’armée' de César, et était alors tribun du_ peuple), soutinrent à leur tour que la situation · des Gaules, que la justice, commandaient de ne point ` rappeler le Proconsul avant .son temps expiré; qu’il convenait même de le laisser dans son commandement, tout en` le nommant consul: ils citerent, il n’en faut pas — douter, `l’exemple de Pompée qui, peu d’années avant,- était a la fois consul en titre et proconsul des Espagnes;· qui, aujourd’hui4encore, sans compter son important office 'de la surintendance des approvisionnements de Rome, cumulait le gouvernementde l’Espagne et celui de l’Italie; qui, enfin, en Italie même, avait pris à ser- _'ment tous les hommes bons pour les armes, et ne les avait pas jusqu’ici déliés de la foi jurée. On le voit, les griefs commençaient à se dessiner, mais le procès n’en marcha pas plus vite._ La majorité dans le Sénat,- voyant approcher la rupture, traîna des mois _ · entiers de séance en séance, sans en venir au vote: les . hésitations solennelles de Pompée firent perdre dautres mois 2. Enfin il rompit le silence; et bien qu’usa11t comme toujours de réticences, et ne donnant pas de gages, 'il se rangea significativement du côté des constitutionnels, contre son ancien allié. Aux Césariens qui demandaient A le cumul temporaire des charges pour le proconsul des Gaules, il opposa un refus net et bref: ,« autant voir mon ' · tils lever sur moi le bâton! »î’> s’écria-t-il avec une gros- , ‘ [Et il ajoute l’însulte : ¤ Va montrer tes épaules à César, ainsi je traite les citoyens qu’il a faits! » (App. Bell. civ. 2, 26. Hist de · César, ll, p. A68.)j · I I U I ·

  • [ll avait expr s quitté Rome, et Cicéron s en allant en Cilicie

comme proconsul, passa trois jours chez lui, à Tarente, aux calendes · de juin 702]. ` ` Ã 52 ¤V· -7·—C- _‘ [A entendre les amis de Cicéron, le mot était doux : quam cle- vrx H ` 4