Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/219

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RUPTURE ENTRE CESAR ET POMPEE 215 _` la proposition: « que César commence, » disait-il, « et je ` · » suivrai `son exemple! » Cette. réponse évasive fitdes “ mécontents, d’autant qu’elle ne précisait pas l’époque pour la sortie de charge. On en resta là durant plusieurs · mois. Pompée et les Catoniens voyaient la majorité hési- A tante et soupconneuse; ils n’osèrent pas faire voter sur , la motion de Curion. Quant à César, il eniploya son été à consolider la paix dans les pays par lui conquis, et à . passer une grande revue de ses troupes sur l’Escaut1. Il _ avait parcouru comme en triomphe toute la province nord-italienne qui lui était absolument dévouée 2; et l’automne venant, il s’établissait sur la frontière méri— ~ dionale de cette même province, à Ravenne. ll n’était plus permis d’atermoyer avec la motion de Curion : le débat _ s’ouvrit'et amena`la défaite complète de la faction de · Pompée et des Catoniens. A la majorité de 370 voix céwetrompée contre 22, le Senat statue que lesproconsuls des Gaules m;“î‘;°§_m_ et d’Espagne seront sans delai invites a deposer leurs pouvoirs: là—dessus, grande jubilation chez _.les braves citadins de Rome, quand ils apprennent l’acte heureux . et sauveur de Curion. Le sénatus-consulte s’exécute :· il est enjoint à·Pompée comme à César d’obéir: mais quand · · César se déclare prêt, Pompée refuse carrément. Le consul qui avait présidé le Sénat, Gaïus Marcellus, parent de Marcus. Marcellus [le consul de 703], et comme lui si sv. .x.·c. fauteur du parti catonien, avait tenu un langage amer , aux serviles de la majorité 3. De fait, il était du-r d’être " [A Ncmetocenna (Arras), Bell. Gall. 8, 52.] • [B. G. 50 : durant tout l’hiver qui avait précédé.] · ‘ [u Vous l’emp0rlez; vous avez César pour maitre p (Appien, B. civ. 2, 30 -7-,Boû`>v· vtxâts 'ôsrrvtômv éxsw Kaicctpât). Cc Gfliu8 Clan- · · dius Marcelluà étaitle cousin du consul de l'année précédente (703). 5l_ Ami de Cicéron et de Pompée, il se montra toujours hostile envers César; dont il était le neveu par alliance. ayant épousé sa nièce . Octavia. — On va le voir a l’œuvre. ll était de ceux qui voulaient ` que Pompée ne quittâtà aucun prix l'ltalie, quand éclata la guerre civile. Puis, mécontent, il se réconcilie avec le vainqueur, intercède pour son cousin, le consulaire. — ll mourut en 'll/l; et sa veuve, 40, t comme on sait, épousa Antoine. Il fut le père du Marcellus, qu’Au- ,