Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/253

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, ·BRlNl)ES- 249 aussitôt commence le siege. 11 tenta surtout de fermer le port à la·bouehe;_,par des digues et des ponts flottants, et d’empêeher la ·llotte républicaine d’y rentrer : mais Pompée avait armé en hâte tous les navires marchands qui se trouvaient sous la main : il réussit d’ailleurs a garder sa communication ouverte jusqu’à l'arrivée des galères. Quelle que fût la vigilance des assiégeants, en dépit du mauvais vouloir des gens de la ville, il ilt très- habilementsortir ses troupes intaetes'jusqu'au dernier homme, et les transporta en Grèce, hors de portée des coups de César (17 mars). Celui—ci, dépourvu de flotte, n’avait pu ni investir la. place, ni poursuivre les Pom- péiens. · Ainsi, après deux mois de campagne, sans livrer même une seule grande bataille, César avait poursuivi, mis à néant une armée de dix le ions dont la moitie à eine g 7 p avait précipitamment fuiau delà de la mer. Toute la pénin- _ sule italique était tombée dans les mains_du vainqueur, y compris la capitale, le trésor publie, etiles approvisionne- _ ments immenses partout amoneelés. Les vaineus ne disaient que vrai quand ils déploraient la « stupéliante ` wrrapidité, la vigilance et la vigueur du monstre 1 ! »· » sublola est, quam quidem ego meditabor ¤ z dit Cic. (ad Allie. 9, 9. V. aussi Bell.) civ. 1, 26, in nue). — M. Mommsen n'a relevé que les faits les plus importants de la campagne du Picenum, vraie promenade militaire de César (od All. 8, 15 : umbulandobellum fecerunl. 8, 14 2 ‘e0 modo aulem ambulat). — Parti d’Ariminum, César a envoyé Antoine occuper Arelium : il s‘empare lui-même de Pisaurum (Pesaro), de Fahum et d’Ancône (B. c. l, 11). Curion va prendre Inguvium, où tenait Thermus avec 5 cohortes pompéiennes (B. c. 13): suivent les redditions _d'Aumimum, de Cingulum, recons- truite par Labiénus, d’Asculum, et enlîn de Corünium (B. c. 15-25).] , 1 [Cie. ad Atl. 8, 9 : hoc répa; horribili vigilunliu. celerilale, diligenliu est. Plane quid fulurum sil nescio. — Et ailleurs : Vo- lare dicilur (ud Alt. 10, 9). — L‘abandon de l‘ltalie a été vivement reproché à Pompee, et par les contemporains et par les modernes. Cicéron ne voit plus chez lui que pusillanimilé(ptxpcqioxlctv zad All. 8, 11. — 9, 11). César s’ét0nne que maître de la mer, maître _d'une ville très·l'orte. et attendant ses légions d'Espagne, il lui ait livré le pays (Plut. Pnmp. 68). Enfin Napoléon l·· le condamne non moins sévèrement (Précis: ch. IX, observ. 3. V. supra p. 213, n. 1-). _