Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/254

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  • 250 _ LIVRÉ V, CHAPITRE X ,

against Quoi qu’il en soit, l’évacuation de l’Italie, tout en étant _,,'";:`,:?,,, pour César un grand gain, ne laissait pas que d’etre aussi “°dL°,î';‘}뀑° un grand embarras. Militairement parlant, des moyens _ d'action considérables allaient faire défaut a Pompée pour 49 av. J.·c. affluer chez son rival. Dès le printemps de 705, son armée, renforcée d’une multitude de contingents levés artout en masses com tait un rand nombre de lé ions } _ nouvelles, en sus de ses neuf vieilles légions. Mais il lui _ fallait laisser en ltalie une garnison puissante·: il lui fallait prendre d’immédiates mesures pour empêcher le blocus auquel Pompée, maitre absolu des mers, ne — manquerait pas de tenir aussitôt la main : il fallait écarter de Rome la disette, suite de ce blocus. Toutes complica- ' tions graves qui venaient s’ajouter à la tâche guerrière de César, déjà difücile par elle—même. Pour ce qui était des finances, il avait eu cette- chance heureuse qu’on lui · laissât le trésor public: Mais les principales sources de 4 Et il ajoute : « Si ·les trente cohortes derDomitiu`s eussent été .` · ¤ campées devant Rome avec les deux premières légions de Pompée; n si les légions d`Espagne, celles d’Al'rique, d'Egypte, de Grèce, se ‘ » fussent portées, par un mouvement combiné; sur l'ltalie, par ' n mer, il eût réuni avant César une plus grande armée que celui-ci. n — D’autres, au contraire, louèrent la résolution dc Pompée comme un coup de maître, et ne virent,dans le départ pour la Grèce qu'une `manœuvre habile qui déplaçait la guerre tout à son avan- tage, Pompée ne pouvait plus rien faire d’utile en ltalie. ll y aurait promptement et infailliblement succombé. En Grèce, en Orient, comme on l‘a vu plus haut, il disposait d'immenses ressources. Aux yfux des princes restaurés par lui, il était le vrai représentant de ome. En Orient, il trouvait et l'argent et les vaisseaux, à l'aide desquels il concentrait ses troupes, les expédiait sur toutes les mers, et des hommes et des munitions. En Orient, pays immense. il échap- paità César, le fatiguait et l‘épuisait, — Ce plan, il est certain qu`il l'a conçu et qu’il l‘a voulu exécuter. ll y trouva même le succès, pusqu'au jour où, quittant malgré lui l'oiï`ensive, il s’arrêta et com· altit. — Nous empruntons ces considérations à l'auteur estimé d'une Hist. Rom., le docteur Peler, ll, p. 331. Elles ont assurément du spécieux. Mais Pompée n'en avait pas moins eu le tort grave de se laisser surprendre et acculer dans Brindes, avant d'avoir pu se défendre; et surtout d'abaiidonner Rome, en proie à la panique, la _ . laissant, ville et trésor public, à la merci de César. Quant la capitale tombe, l'envahisseur a vaincu plus qu’à demi; l‘envahi perd cou- rage et croit tout perdu. - A la place de Pompée, César et Napoléon . _ se seraient attachés à la défense de Rome et de l’ltalie.]