Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/269

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ILERDA ' 265 de leurs congés, ou fourrageurs revenant au camp _(ils étaient 6,000 en tout). Les Pompéiens les attaquerent — en force démesurément supérieure, leur infligèrent de _ . grosses pertes et les rejetèrent dans la montagne, pendant que les Césariens, sur l’autre rivc, assistaient immobiles à cet inégal combat. Les Pompéiens coupaient l’armée de toutes ses communications; et sur l’entre4temps, les · nouvelles d’Espagne ayant toutgà-coup cessé de parvenir ‘ en Italie, il y circulait les plus fâcbeuses rumeurs,_ ' , lesquelles apres tout ne s’éloignaient guère de la vérité 1. Si les Pompéiens avaient énergiquement poursuivi leurs - · avantages, ils. n’eussent point manqué, ou de capturer toute cette foule emprisonnée sur la rive gauche, à peine . en état de faire résistance, ou tout au moins de la refouler dans les Gaules. En tous cas, ils pouvaient tenir complé- p tement les rives et ne laisser personne passer sans qu’ils I le vissent. Mais cette fois encore, ils ne furent que _ négligents. Ils avaient repoussé avec perte les. convois dauxiliaires: ils ne les avaient ni détruits, ni chassés I complétement au-delà des Pyrénées; et tout occupés de j lesécarter du fleuve, ils omirent de garder le fleuve_ _ même 2. Aussitôt César change son plan. Il fait fabriquer izémtiistemm au camp des canots portatifs, à fond de bois léger, aux wmmu‘:îmm · flancs d’osiers entrelacés et recouverts de cuir, pareils ` aux embarcations des Bretons du canal, ou à celles dont les Suxons usèrent plus tard 3; puis il les fait porter sur` · ' chariot au point même où naguère étaient les ponts. 0n . atteignit enfin l’autre rive sur ces frêles nacelles, et comme on les trouva inoccupées, on refit les ponts sans ` A ‘ [B. c. I, 53. — On alla en foule à la maison d’Afrauius, pour complimenter les siens : d'autres se décidaient enfin pour Pompée, ' etaccouraient à lui, ,voulant lui porter les premiers-la nouvelle de ' la défaite de Cesar.]

  • [Sur tous les détails qui précèdent. B c. l, 48-54.]

‘ [Carabus : parva scapha ea: vimine facta, quœ contexte crudo corio genus navigii prœbet (Isidor. orig. I, 19. -·B. c. I, 54. —_ Luc. 4, 130 et s.). - Les Bretons appelaient ces embarcations des _ coriclé ou çoraclès.] _· . `