Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/268

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9.64 LIVRE V, CHAPITRE X d’llerda à la ligne défensive principale n’était rien moins ' qu’assurée. Les Césariens se placerent au-dessus de la _ place, dans le delta forme par le Sicoris et la rivière de la · Cmga (Cinca) qui le vient joindre en aval. La lutte ne — devint sérieuse qu’apres l’arrivée de César au camp (23 juin). Il y eut devant la ville bon nombre de rencontres ou l’on combattit avec bravoure et fureur des deux parts et avec des fortunes diverses. Les Césariens ne purent se ` loger entre llerda et les Pompéiens, ni se rendre maitres · du pont de pierrel. "Leurs communications avec la Gaule ‘ n'étaient établies que par deuxlautres ponts jetés en hâte sur le Sicoris, et 4 ou milles [allem. =_8 ou 40 lieues] n en amont, la riviere étant trop large dans le voisinage de ~ cem sa coupé. la place. Quand vinrent les eaux gonflées par la fonte des . neiges, elles emporterent ces ponts volants, et les enibar-I cations manquaient pour passer le haut flot. Il n’y avait point at songer· d’ailleurs à rétablir les ouvrages; et l’armée de César, resserrée dans l’angle du Sicoris et de _ la Cinga, ne eommandait plus la rive gauche et la route par on l’on se reliait avec les Gaules et l’ltalie. Les , Pompéiens en étaient maitres à peu près sans coup férir, I ayant pour passer le Sicoris, soit le pont d’Ilerda, soit la · ressource des outres, à la façonlusitanienne. La moisson . approchait: mais les récoltes anciennes étant presque totalement consommées, les récoltes nouvelles demeu-' ‘ ` raient sur pied encore; Tout était coupé et ravagé dans l’étroit espace entre les deux rivières. La famine régnait A · au camp (le boisseau [prussien] de blé se venditjusque _ 300_ deniers [90 Mal. : 337 fr. · 50 c.] 2). De graves maladies se déclaraient; et pendant ce temps, les convois s’entassaient sur la rive gauche, ainsi que les munitions ‘ de toutes sortes et les hommes, cavaliers auxiliaires et archers envoyés des Gaules, officiers et soldats rentrant ‘ [B. c. I, 40-L7.] _ · ’_ [Le modius romain (6 fois moindre) valait 50 deniers ((;s. B. c. I, 52), environll francs.] · _