Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

11.ER rm 4 269 ` mettre àcouvert au milieu de l’infanterie, et les légions se rangent à l’arrière-garde. Impossible de se procurer, ‘ l’eau et le fourrage : déjà l’on· tue les bêtes de somme ` faute d’avoir de quoi les nourrir. Enfin toute cette armée T-¤¤ P_<:¤p>ë¤ _ _ _ , ' Clip} ll CD . qui t0urb1llonne_ se voit enveloppee, adossee qu’elle est au ' Sicoris, ayant devant elle les Césariens qui creusent le . fossé et élèvent logger. Essaie-t—elle de franchir la rivière? Les cavaliers de César sont là avec l’infanterie légère, qui les a devancés, et commandent l’autre rive. La valeur et la fidélité ne purent retarder l’inévitable capitulation (2 aout 705). César laissa la vie sauve etla liberté aux 49 ·v— ·*·-C· officiers et aux soldats: il leur laissa ce qui leur restait de leurs bagages, et leur, rendit même le. butin fait sur eux, s’engageant à indemniser d'autant ses propres . _ soldats. Mais tandis qu’en Italie, il avait de force enrégi- menté les recrues prisonnières, il voulut honorer les vieux soldats de Pompée, leur promettant que nul ne _ serait contraint à servir dans son armée. Il-n’exigea d'eux ` _ que de remettre leurs armes et de s*entretoumer_dans · leurs foyers. Ainsi furent congédiés sur le champ tous les soldats natifs de l’Espagne (ils faisaient le tiers environ) : quant aux Italiens, leur licenciement s’opéra_ à la frontière des Gaules transalpine et cisalpine î., . ‘ [B. c. 1, 59-89. César a consacré toute la fin ·du premier livre 4 de ses Commentaires au récit de la campagne d'Ilerda. Nous y , renvoyons pour les détails. En partant pour _l'Espagne, il avait dit « qu'il allait y combattre une armée sans général. pour revenir » combattre un général sans armée (ire se ad eœercitum sine duce, » et inde reversurum ad ducem sine-eœercitu (Suet· Cœs. 34). » —- Par la rapidité, et a l’ascendant de ses manœuvres, u il enlève à l'ennemi a ligne des Pyrénées. et profitant de sa, faute, il s’attache â_le tourner devant llerda, lui barre le passage de l'Ebre, et a réduit une armée égale en force à la sienne. » - (V. Précis des guerres ` , de César, ch. X). — La campagne de Lérida a été étudiée par tous les écrivains militaires, par le colonel C. Goftlieb Guischardt (Quintus Icilius), Yhistoriographe savant à la suite du Grand Frédéric. dans _ les Mémoires militaires sur les Grecs et les Romains (La Haye, 1757), et plus récemment par le général de Gœler (Bürgerkrieg zwischen . Cœs. und Pomp. - Guerre civile entre C. et P. — Citons aussi le nom du Grand Conde. c Les campements de César firent son étude. _ » Je me souviens qu'il nous ravissait en nous contant comme en