Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/282

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I 278 LIVRE V, CHAPITRE X _ u est battu jeter sur Saburra, avant que celui—ci ait pu se mettre en ,,u,ð:},`;';Ãd,,_ communication avec la garnison de la place. Sa cavalerie sort le soir, surprend la troupe de Saburra endormie au bord du Bagradas et la malmène. A la nouvelle de ce succès, Curion hate la marche de son infanterie pour ache- A ver la défaite. On arrive et bientôt l’on voit l’ennemi luttant péniblement sur les derniers contreforts qui descendent au fleuve: les légions s’élancent et le poussent en désordre dans la plaine. Mais ici la fortune du combat change. ' Saburra n’était point seul et sans ses réserves, comme ` on l’avait cru : à moins d’un mille (allemand = 2 lieues) . . derrière lui se tenait toute l’armée numide. Déjà aecourait l’élite de l’infanterie de Juba :` déjà se montraient sur le « champ de bataille 2,000 cavaliers gaulois et espagnols, qui venaient appuyer l’avant-garde africaine: enlin le roi lui-même se hâte' avec le gros de ses soldats et seize _ - éléphantst. Apres toute une longue nuit de marche, et · l’opiniâtre lutte de la matinée, il ne reste plus guere à Curion que 200 cavaliers romains en ligne, et comme eux ses fantassins succombent à la fatigue, à l’épuisement._ A Bientôt, dans cette vaste plaine, ou ils se sont laissés . · emporter, les bandes ennemies grossissent à chaque minute et les entourent. En vain Curion tente d’en venir aux mains : les chevau-légers libyques se refusent · aussitôt qu’une cohorte marche à eux, et quand elle se . retire, ils la pourchassent. En vain, les Romains tentent de remonter la pente des hauteurs 1 la cavalerie de Juba les y a devaneés et ferme le passage. Tout est perdu. L’infanterie de Curion se fait tuer jusqu’au dernier Manac cmatn. homme. Seuls quelques cavaliers se tirent jour. Curion aurait pu fuir facilement : il ne voulut pas reparaître devant son général sans l’armée qu’il lui avait confiée; - ` il mourut l’épée à la main?. Quant à la garnison laissée , ‘ [César dit « LX éléphants ¤ B: civ. 2. 40] ‘ [B. c. 2, 38-M. .— Comp. le récit d'Appien : 2 2 H et s. et celui de Dio Cass. M, M. — Ces historiens sont sévères pour Curion,