Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/303

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- · PHARSALE ' 299 A peu, l’ennemi voulait se—porter en masse. Quoi-qu’il en _ ‘ soit, le A janvier 706 1, César mit à la voile avec six 48 ¤v· J·-<1· légions, fort affaiblies [mfréquentiores] par l’excès des ’ fatigues et des maladies, et avec 600 cavaliers 2. On fit route droit sur la côte d’Épire. C’était le pendant de ` l’imprudente descente en Bretagne. Ce nouveau dé jeté, _ le coup fut d’abord heureux. On atterrit sous les roches cémaimaa Acrocérauniennes (ou de Chimam) 3, dans la rade infré- en Epi"' quentée de Paleassa (Payassa aujourd’hui). Les Pom- I péiens avaient vu passer la flottille, et d’Oricum (baie d’Avlomz),.où ils avaient 48 vaisseaux à l’ancre, et aussi- · du quartier général de la Hotte, à Corcyre. A Oricum, on I se crut trop faible: à Corcyre, on n’était point prêt à mettre à la voile. `Le premier convoi s’efi`ectua sans ` empêchement, et les troupes débarquèrent. Pendant que ses navires se remettaient en mer pour aller prendre un I second chargement, César franchit le soir même les I ' Monts Acrocérauniens. Ses succès, au début, furent _p,,,,,,,,,Smè,_ grands, aussi grands que la surprise de l’ennemi. Nulle part les milices épirotes ne font résistance: les places ' maritimes importantes d’0riczmz (Erika) et d’Apollonie g [à l’embouchure de l’Aoiis, aujourd’hui la Vojussa], une . foule d’autres localités de la cote se soumettent; et Dyr- C _ rachium (Dumzm), la principale place d’armes des Pompéiens, Dyrrachium, remplie de munitions de toutes sortes, court les plu`s grands dangers, avec sa faible garnison. _ É · I Mais la suite de la campagne ne répondit point à ses Cm, .0.,,,,, _ débuts éclatants. Bibulus, coupable de négligence à la `d°"““""· ' premiere heure, redoubla d’efi`orts et répara ses fautes en ` partie. Capturant d’abord trente transports environ qui I‘ Le 5 novembre 705, selon le calendrier rectifié. ‘9_ ’[B. c. 3,2.] . ` ` ‘ [César dit « terram Germiniorum n (B. c. 3, 6).-0n croit géné- , ` ralement à une leçon fautive des manuscrits. Non l0in~de là était la iqqalàté appelée Chimœra, dont le nom s'est conservé jusqu’a ce ‘