Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/317

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PHARSALE · 313 V s’est avancé vers lui, et bientôt les deux armées, tirant au plus court, par la route la moins exposée, se trouvent _ réunies sous Eginion, non loin des sources mêmes du ' fleuve. La première place thessalienne devant laquelle on se montre en force, Gomphi 1, a fermé ses portes : elle est aussitôt prise d’assaut et livrée au pillage : épouvantées·, les autres villes du pays se rendent des que les légions se . montrent devant leurs murs. Les marches et les combats — plus heureux, les vivres plus faciles sur le haut Pénée, quoique peu abondants encore, ont peu à peu fait oublier au soldat les journées malheureuses de Dyrrachium. Des misères du début, il n’est plus trace. · Ainsi s’annulaient pour Pompée les résultats premiers de ses deux victoires. Avec toute sa lourde armée, avec sa nombreuse cavalerie, il n’avait pu suivreson rapide _ ennemi jusque dans le massif des montagnes. César et Calvinus s’étaient dérobés tous les deux, s’étaient rejoints , et occupaient en sûreté le pays de Thessalie. Peut-être eût-ce été le moment pour les coalisés de s’embarquer en · masse et sans délai pour l’Italie. Le succès les y attendait. » Une division de la flotte avait pris les devants et mis le cap sur la Péninsule et la Sicile 2. Mais au camp, tout le monde croyait qu’après les victoires de Dyrrachium il y avait partie gagnée, qu’il n’y avait plus qu’à récolter une moisson mûre, qu'il fallait s'attacher à l’armée battue, et la faire captive. Aux hésitations, à l’excessive prudence d'autrefois a succédé l’excès d’une confiance moins que jamais justifiée cependant. On ne voit pes`qu’on n’a pas ‘ [G0mphi avaitjoué un rôle dans les campagnes de Flaminius, A et depuis. Elle commandait les passages de la Dolopie, et ceux de l’Athamanie en Thessalie. — César, après le sac de Gomphi, se présente devant la place voisine, Métropolis (Pale0kàstr0, selon Leake), qui ouvre aussitot ses portes (B. e. 3, 80, 81).] ’ [La division navale de Cassius, formée des vaisseaux syriens, phéniciens et ciliciens. Elle brûle les escadres de César,'à Messine, et à Vibo, d`où Cassius futensuîte chassé, en perdant quelques ga- lères. ll dis `arut à la nouvelle du désastre de Pharsale. B. c. 3, 101. -— V. infràl ·