Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/347

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, APPENDICE · . 343 ` la chasse donnée à Dumnorix, l’Eduen, avec ordre de le tuer (p. 72, b. g., 5, 8) : le pillage et le massacre en masse des Eburons (p. 80. — b. g. 6, 34) : les 40,000 habitants d’Avari- cum, dépouilles et tués, hommes, femmes et enfans (p. 87. -b. g. 7, 28), etc. Hirtius, à son_ tour, nous fait connaître qu’a · Uxellodunum, tous les défenseurs de la ville eurent les mains coupées, en punition éclatante de leur mefait, « César ne craignant point qu’on le taxat de cruauté, alors que sa clé- mence habituelle était bien connue » (p. 104. —- b. g. 8. 44).* Reste le massacre des Usipetes et<1èsTe¤ctèœs(p.65.4., 4. 11, 16). Ici, à' la cruauté envers ces malheureuses tribus, · . se joint une atroce violation du droit des gens envers leurs députés, ce droit des gens dont César s’est montré ailleurs (b. g. 3, 16) le rigoureux vengeur au regard des Vénètes ’. Cet acte` paraît avoir soulevé contre le proconsul un orage de colères et d’accusations fondées dans tout le parti catonien . A (p. 65, n. 1). Aussi son récit est-il bien singulièrement dis- culpatif. Les faits y sont arrangés. evidemment en vue de colorer d'un motif specieux l’ord1·e d’exécution barbare prononcé. Et les critiques qui recusent en doute la véracité générale des Commentaires n’ont-ils pas manqué de signaler ce passage! . . ' Parlerons-nous des trois livres s_ur la guerre civile? En ce ' qui touche le journal des faits militaires, même 'nèttete, même précision, et, ce semble, même ûdélite générale dans la plupart des détails. D'autre‘part, il ne se pouvait faire que César n'y parlat pas de la situation des partis, et de sa rup- ture politique avec Pompée et le Sénat. Dans leur ensemble ct dans leur but. il ne tait ni ses prétentions, ni les mesures par lui prises. Il' écrit quand il a vaincu, n’ayant plus a ménager ni amis ni ennemis; il dit ses défaites et ses suc- · cès, avant la journée décisive de Pharsale; et pour ses lieu- tenants, quand ils n‘ont point réussi, comme Curion (p. 278, _n. 2), comme .Corn. Sylla (p. 305, n. 1), il sait les excuser, ou · les louerencore après les fautes commises (b. c. 2, 38-44. — 3; 50-51 — et 3, 79). ' Toutefois, .lorsqu‘il parle des Pompéiens, ses ennemis,` il semble ne plus garder toujours son calme sang-froid et ‘l‘in- · dulgence habituelle de ses appréciations; il fait en maints · _ ·‘ Cum suam lcnilatcm cognitam omnibus scirel (b. g. 8; 44), ’ Legatos, quad human ad omnes nalioncs sanctum inviolalumque sempér fuisset (b. g. 3, 9 et 16):