Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/348

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- 344 APPENDICE ' endroits resso1·tir l’injustice des votes aggressifs, des mesures- violentes délibérées et adoptées pour couper courta son — proconsulat, avant le terme fixé, pour lui enlever ses légions et pour le désarmer ; il fait ressortir, en face de la douceur_ - de ses procédés, de ses tentatives de conciliation et de ses ` concessions réitérées, l’ambition, la cruauté, la cupidité et, ' toute cette armée de passions malsaines qui a comme élu, domicile dans le camp de ses adversaires. Sur tous ces points, ' on l'a vu par les notes nombreuses que nous avons ajoutées au texte de M. Mommsen, on ne peut nier qu‘il ne soit dans le vrai; et les autres contemporains ou les historiens poste-· ' rieurs rapportent à qui les consulte un temoignage qui n’in- ` firme en rien celui des Commentaires. Disons seulement que chez les lieutenants de César, ont trouvait ambition désordonnée et passions pareilles : la de- moralisation, la violation de la loi étaient partout, et sans vouloir le moins du monde innocenter le vainqueur de _ 1‘Aristoc1·atie romaine, il faut bien arriver aussi à cette con-· clusion, que la victoire de Pompée eut été pareillement la ruine de la Republique : alors~ on ne combattait plus que pour la Monarchie. · · . Nous faisions plus haut cette remarque qu'au cours de son récit, César, irrite, ne ménage plus ses adversaires. Il n‘oubliera point, par exemple, de montrer Métellus Scipion, le beau-pere de Pompée, pillant l‘Asie, menaçant de piller le temple d’Ephése (p. 309, n. 2. — b. c. 3, 32-33, et· _ 105), et il se gardera de raconter l’enlèvement violent, ordonne et exécute par lui-mème, des sommes déposées au _ Tresor public (pp. 258 et 259. - b.·c. 1, 1/ret 23). ll se con- tentera de dire, à ce propos, qu‘on a « perdu trois joursà _ l' Rome en disputes et en atermoiements ‘. » Assurément, il y a eu à ce sujet, chez César, écrivant ses commentaires, un de ces « manques de mémoire, » qu’Asinius Pollion et tant d’autres aprés lui, ont aussitôt noté., 4 Résumons : les Commentaires ne sont point l'œuvre d'un' génie candide : mais on en meconnaît l’objet· et la portée, commeon meconnaît César lui-mème, quand on se montre envers son récit plus exigeant qu'il ne faut; l’ètre. Lui repro- _ chera-t-onenfln cette froide et seche mention de la niort de Pompée qui se rencontre à la un du III· livre'? Comme si 1 ëgic triduum dispulationibus excusalionibus que trahitur. B. 0. ,‘ Naviculum paruulum consccndil, cuin-paucis suis, et ibir ab