Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/350

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346 A P P EN DICE le village de Breuil-le-Sec, et le plateau éleve de la ville de Clermont (Oise), les restes d’un pont de bois, 'long d’environ 800 mètres, jeté jadis sur les tourbières de la petite rivière A 4 de la Brèche, laquelle, descendant au sud, va tomber dans l'0ise au-dessus de la ville de Creil. · Ce pont est formé de deux lignes d’échalas posés sur le fond de sable du marais, et recouverts d’un tablier en pou- trelles de chênes grossièrement aplanies à la hache. _ M. Peigné Delacour n'l1ésite·pasà voir dans cette construc- ~ tion fort ancienne et ensevelie sous la tourbe ‘, le pont jeté I par César sur le marais qui le séparait du camp des Bello- 61 ¤v· ·'··C· vaques, dans la campagne de 703 (pontibus palnde constrata. b. g; 8, 14). M. Momlnsen a brièvement résumé cette campa- gne (p. 102) et nous-même (dans la·note 1, p. 103) nous avons mentionné que l’auteur de la Vie de César assigne à ces évé- nements militaires une localité située au débouché nord de · ` la forêt de Compiegne. _ Nous renvoyons les curieux au texte même d’Hirtius (b. g. . 8, 6-23), qu’il convient de conférer avec le récit‘ critique et clétaillé de la Vie de César (ll, pp. 326 et s.). Tout ce que nous pouvons dire en ce moment, c’est que l’hypothese topographique admise parl‘empereur NapoléonIII' nous paraîtrait plus vraisemblable que celle de M. Peigné Delacour. Ce dernier a pour lui, néanmoins, l"assentiment de'M. Henry Martin (journal le Siecle de septembre; et l’Ami de l’Ordre, memorial de l’Oise, n° du 17 septembre 1868). — ' _ Voici en peu de mots` nos raisons. · . (Fest sur les frontieres des Suesstons que se sont portes les . Bellovaques et les Atrebates (ut in fines Suessiomtm facerent impressionem (b. g. 8, 6.); et c’est à la frontière du Soisson- ‘ nais et du Beauvaisis que César est venu se poster avec quatre légions (ibid,). Les deux camps étaient plantes au mi- lieu des forêts. Par suite, il est difficile d‘admettre, que le théatre de la guerre devait être reculé en plein Beauvaisis, à l’ouest et au·delà de l’()ise. J’admets d’ailleurs que les forêts couvraient également les deux pays, mais je remarque qu’entre les deux camps, il n'y avait qu’une vallée plus pro- fonde que large (valle intermissa magis in altitudineni depressa ‘·Cette·construction est—elle romaine? J’avoue qu’après l’avoir visitée, je ne saurais le dire? Si elle est romaine, remonte-t-elle au temps; de César? Autant de problèmes queje ne me permet- trais pas de résoudre. 4 · · ‘