Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/399

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I I APPENDICE _ 395 ouverture ou reproche formeld’inconstitutionnalité soulevé par Cicéron, en 698, en pareille circonstance: le magistrat 56'àv. J.C. _ nommé au lieu d'entrer en charge dans l’onzieme mois de l’année impériale, ne l’aurait fait qu’aprés. Tout au plus le Sénat aurait-il pu prendre les gouverneurs des Gaules ` ` parmiles magistrats de l'an 705; _mais ceux-ci à. leur tour, 49· ' en tenant compte du delai du voyage, ne pouvaientplus en- · trer dans leur charge provinciale avant le l" janvier 706. Et · ô2· ` le langage de Tite-Live se comprend fort bien, quand emplo- - -yant une expression, sinon rigoureuse etjuridique, du moins sufüsamnient exacte, selon l’histoire, il decide que César, malgré l`échéance légale de l’tmperium provincial au 1** mars 705, était en droit, grâce à la loi votée pour lui, de se conti- 49. nuer dans les gouvernements des deux Gaules jusqu’à son - entrée en charge consulaire ‘. _ 16. — Nous avons exposé dans son principé et dans son étendue le droit de César à ses gouvernements des Gaules: Nous allons suivre le débat, jusqu’au point où tous les argu- · A ments èpuises,·les glaives sortiront du tourreau. Tant que le proconsulat de César avait sa base dans la loi Pompeia Licmia, l’attaquer était impossible : le Sénat demeu- rait dans son impuissance; Pompée était lié, lui, le promo- teur de la loi; et enfin le droit etait trop clair, pour qu’on __ ‘ put songer à envoyer un. successeur au redoutable pro- `consul *. . ° ' Dès l’origine, ses ennemis n’arrétèrent leurs visées que sur les dix derniers mois de son temps de charge : et, chose qui démontre les intelligences nouées dans Rome par les Gau- lois, `ceux·ci croyaient ne plus l’avoir devant eux, après l’été ` de 704. Qu’en l’ahsence d’un plébiscite exceptionnel, il appar- so. tint au·Sénat dé décerner les provinces, de désigner et rap- peler les gouverneurs, c’était là une dé ces règles du droit 4 constitutionnel, sur laquelle tous étaient'd’accord, juristes politiques et hommes d’état 1 mais à dater du 1·* mars '705, · 40. · Cesar n‘était plus qu’un proconsul ordinaire; il devenait E le subordonné du Sènat‘, et au lieu de ne tenir l’i:izpermm 1 Tit.-Livnepit. 108 : cum is legc tata tn tcmpus consulatus · provincias obtincre dcbcat. [Pour tous les détails qui précèdent et ceux qui suivent, v. supra. ch. V, Rupture entre César et Pompéc, et notamment pp. 142, 148, 196, 202-226,] 4 * Si Appicn (2, 26) dit le contraire, c‘est qu’il ne comprend pas la question. ` ‘ Q ` ‘ Tout le fort de Yaccusation portée contre César se résume dans