Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/48

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44 ` LIVRE V, CHAPITRE VII _ d’un intérêt capital; il y allait de tout autre chose que . _ d’une question de forme et de respect de leur frontière. ~ Leur intérêt ne pouvait être sauvegardé qu’à la condition . V d'imiter les grands lieutenants du Sénat, et Marius, lui- , même (V, I50 et s.). Ce n’était point assez quede dé- fendre modestement la frontière derrière ses lignes : il · r fallait hardiment la franchir à la tête d’une puissante Q . armée. César d’ailleurs, n’était point le général du Sénat, mais celui de la République : il n'hésita pas. De Genève, ' il s’était, sans_ perdre de temps, rendu de sa personne en 4 Italie, et en ramenait à marches forcées ses trois légions en cantonnements, plus deux autres légions de nouvelle Gww ¤v¤¤ levée. Bientôt, il a opéré sa jonction avec le corps posté les Helvètes. , , ~ ,. , , naguère devant Genève, et passe le Rhone a la tete de . toute son armée 1. A son apparition inattendue sur les frontières des Eduens, la faction romaine est naturel¢ lement reportée au pouvoir, heureux incident qui assure aux Romains leurs vivres. Les Helvètes, à-cette heure, passaient la Saône, et quittant le pays des Séquanes, mettaient le pied dans celui des Eduens : les Tigorins 2, · un de leurs clans, restaient encore sur la rive gauche. · César fond sur eux, les surprend et les détruit 3. Mais le gros de la caravane s’était établi déjà de l’autre côté`: ‘ [Il revint, disent les Commentaires, en passant par les cantons des Centrons, des Groïocèles et des Caturigcs : et après avoir re- poussé l’attaque de ces peuples près d'Ocelum, il entra en Gaule par le pays des Voconces (I, 10). Certains critiques lui font franchir la . chaîne au Petit—St-Bernard, chemin qui l'eût conduit directement chez les Allobroges, et non chez les Voconces, placés' plus au sud. J'adhère àl’opinion de l’auteur de l'Hist. de César (Il, 56), qui ' , trace sa routepar Turin, Usseuuz (0celum, port ou passage), sur le Chiusone, le mont Genèvre et Briançon. De là il descend chez les Segusiaves (Lyon).] · ‘ [Gens des pays de Vaud, Fribourg et Morat.] . — . ' [Non loin de `Trevouz (Gœler, Gall, Krieg. p. 15. — Napol, ll, 61. Les fouilles pratiquées le démontrent : on a trouvé en 1862, entre Trévoux et Biottier, de nombreux lumuli, des armes en silex · et en bronze, souvent brisées; deux fosses communes, où les corps, hommes, femmes, enfants, avaient été jetés pêle—mêle; enfin de nombreux fours de campagne, jalonnant la route. (Nap. ll, 61, note 1).] _ , i