Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/54

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50 LIVRE_V, CHAPITRE VII ' ` les armes seules pouvaient décider 1. 'Cependant, on n'cn - A vint. point aussitôt aux mains : les armées restèrent , ‘ campées dans le pays de Mulhouse (Haute—Alsace), a peu de distance l'une de l'autre, età un mille du Rhin 2; mais · Ariovist, avec ses forces de beaucoup supérieures, réussit à défiler devant les Romains et, se plaçant sur leurs der- rières, a les couper de leur base et de leurs approvision- nements 3. · . ' î . ‘ [L‘entrevue eut lieu, ce semble, dans la plaine de la Haute- Alsace, où César s’était rendu depuis Besançon. (V. Bell. Gall., I. . M à 46; et Hist. de C., II, pp. 83 à 88.) D’après les Commentaires, ' ce serait pendant le séjour de Besançon que César aurait eu à relever le moral de ses troupes. L'entrevue, en effet, a nécessai- ·rement en lieu, comme le veut l’empereur Napoléon llI, au-delà . du renflement longitudinal qui court au nord de la Doller, sur un _ point quelconque de la plaine de Cernay.] · · _ _ 4 ’ ];Un mille allemand, deux lieues de France.] ‘ ` ‘ œler (Gall. Krieg.. p. 45), place la bataille qui va suivre non — ` loin de Mulhouse, d'accord’en cela avec Napoléon Ill (Précis., p. 35), qui lui assigne la contrée de Belfort. Non qn’il y _ait certitudeà cet égard, mais toutes les circonstances le rendent vraisemblable : s'il a fallu à César septjours demarche pour arriver dans la Haute-Alsace, c’est que, comme il le raconte (I, 41), il fit un détour de 10 milles (allemands = 20 lieues), pour éviter les montagnes_(du Doubs); et _ _quantà la bataille elle—même, elle a été livréeàcinq milles romains. non à 50 milles du Rhin, ce que démontrent avec une_égale autorité `» 'et la tradition, et tout le récit de la chasse donnée aux vaincus, laquelle menée jusqu’au Rhin, ne,dura`qu'un seul jour et non - plusieurs. Huslow (Einleitung. in Gœs. comm. [Inlr0d. aux comm. de C. p. 117]), en plaçant le champ de la bataille sur la Haute- Sarre, a commis une grosse erreur. Ce ne fut pas durant la marche contre Ariovist qu’arrivèrent les_ vivres fournis aux Romains par les , Séquanes, les Leuques et les Lingons: les Romains les avaient reçus ' 'à Besançon même, avant de. partir, et ils les emportèrent avec eux : _ c’est ce qui ressort clairement des paroles de César [I, 40], lorsqu'il . fait connaître à ses troupes que le blé leur arrive, et qu'en route, en _ · ‘ outre, elles trouveront abondamment à moissonner. [frumentum Sequanos, Leucos, Linganas subministrare, jamque esse in agris . frumenla matura.] En marchant de Besançon sur l'Alsace, César commandait les pays de Langres et d’Epinal, et l’on comprend qu'il en tirât ses vivres plutôt que des contrées, épuisées par la guerre, d'où il venait. [L’auteur de l’Hist. (le C. place aussi la bataille dans les environs de Cernay, entre Schweighausen et Heiningen (ll, p. 89). ` —Cependant il croit que la poursuite après la bataille s'est étendue pendant 50 milles jusqu’au Rhin, ce qui n'est possible qu'en admet- tant qu’Ariovist ait suivi une ligne de retraite oblique (ll, p. 93, note 1). Or. cela n'était point le fait des fuyards, qui devaient cou- · rir droit au fleuve, pour le mettre entre eux et l'ennemi. — Ajou- tons que presque tous les anciens_manuscrits portent la ilecon : · ` « mllia;...,Aquinque n et non « quinquaginta ¤ (Bell. Gall., l, 53): '· ' '