Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/55

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GUERRE DES GAULES. 51 — César pour se dégager voulait livrer bataille, mais . L . Ariovist se refusa. Le Romain alors, malgré son inféri0— ‘ rité numérique. (il ne lui restait que ce moyen) tenta à_son A A tour la manœuvre qui avait réussi a l’ennemi. Pour rétablir ses communications, il fait passer devant celui-ci` -` deux légions qui vont prendre position auêdelà du camp · . Germain; etpendant ce temps, il reste dans le sien avec les ` quatre autres légions. Ariovist voit son adversaire divisé: imm bam: il marche a l’assaut contre lepremier et moindre corps, et ‘ est repoussé. Engagée par ce succés, toute l’armée romaine marche au combat 2 les Germains se rangent sur une A longue ligne de bataille, chaque tribu formant une division, ' chacune, pour rendre la fuite impossible, ayant derrière . · elle les chariots, les bagages "et les femmes, L’aile droite _ ` · de César, conduite par lui, court à l’ennemi et l’enfonce; t a l’aile gauche, les Germains ont unsuccès pareil. Les _ chances restaient égales; mais la. pratique savante des · réserves, tant de fois fatale aux Barbares, assura cette ` fois encore la victoire aux Romains.·Publius Crassus, en » lançant la troisième ligne au secours de l’aile qui pliait, rétablit le combat. La journée était gagnée. Onpoursuivit - l’ennemi jusqu’au Rhin: bien peu réussirent, et le roi _ avec eux, à se réfugier sur l’autre rive (696). J es nv. J.·c. Ainsi la République saluait par un coup d’éclat le grand 1.rémigma¤·i ` fleuve germain que voyaient pour la premiére fois les gî:;“$,§,î_,}° soldats d’Italie. Une seule bataille gagnée, et Rome avait conquis la ligne du Rhin. Le sort desémigrants germa- A _ ·niques dela rive gauche était dans la main de César; il pouvaitles anéantir, il n’en tit rien. Les peuplades Grau- - loises voisines, Séquanes, Leuques, Médiomatriquès, • C C n’étaient ni de force à·se défendre, ni assez sûres au ` regard de Rome: les Germains au contraire promettaient · de solides gardiens de la frontière, et des sujets meilleurs - _ Puis, il se peut fort bien, comme le_veut Gœler, que pour les _ Germains, l’Ill, àcette époque, près de Mulhouse, n’ait pas été_ autre chose qu’un bras du' Rhin. Dans cette hypothèse tout se concilie.] . `