Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/65

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' ` GUERRE DES GAULES 61 V clans maritimes, était désormais perdue. Les Romains la détruisirent presque tout entière..Dans ce combat, si · loin que porte le regard de l’histoire, le plus ancien de , tous lescombats maritimes livrés jamais sur l’Océan ~- atlantique, les marins de la République, de meme qu’à _Mylœ, 200 ans avant (Ill, p. 52), avaient inventéune I arme nouvelle sous le coup de la nécessité, et malgré les ` - plus défavorables conditions, avaient su conquérir la victoire. V , — ` Cette victoire eut pour suites immédiates la soumission seumissisii des Venètes et de toute la Bretagnearmoricaine. Après , tant ·de marques d’indulgence données aux vaincus, _ César jugea qu’un exemple était utile; et voulant eifrayer . à l’avenir toutes ces opiniâtres résistances bien plutôt encore que punir la violation du droit des gens et l’arres- tation deses officie1·s,· il fit passer par les armes tout le Grand Conseil des Venetes, et vendre comme esclaves _ tous leurs citoyens. Ce peuple, par son intelligence, son , patriotisme, et aussi par sa douloureuse destinée, a- A · mérité, plus- qu’aucun autre parmi les Gaulois, les ' souvenirs et les sympathies de l’histoire. ` _ Pendant cette guerre navale, Sabinus, envoyé contre — les peuples réunis en armes sur le canal [Venelles, Aulergues, Eburovices, Lexoviem, etc. (département de G » la lllonche, Perche, Lisieux)], usait de la tactique qui, · l’année précedente, avait assuré l’avantage à César, dans la campagne contre les Belges sur les bords de l’Aisne. Gardant la défensive, jusqu’à ce que l’impatience et la i disette eussent diminué les 'rangs de l’ennemi, il sut le tremper sur le nombre et le moral de ses soldats. Un · " [César explique avec un soin minutieux la~forme et la cons- truction des vaisseaux de haut—bord de la flotte venèle»(3. 13, 14): mais en revanche, et selon son ordinaire, il ne donne des lieux qu’une description esquissée à grands traits. Cependant il est manifeste qu’à la .sortie de la Loire, la flotte de Brutus a dû longer la côte, en remontant vers l‘estuaire du Morbihan, et que la bataille a dû se livrer_à cette hauteur, vers l‘angle de Quiberon (Hist. de C. II, p. 126, n. 1).] _ · '