Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/77

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 GUERRE DES GAULES 73 ·

main, le 'tuerent (700) î.‘La mort sanglante, par le fait 64 nv. J.·c. des Romains, 'du plus illustre, du plus puissant chevalier ‘ des cantons Gaulois, d’un clan demeuré quasi indépendant · par privilége, retentit comme un coup de foudre par tout le pays dans les rangs de la noblesse. Quiconque au fond du cœur pensait comme lui, et c’était l’immense majorité, voyait dans cette catastrophe l’image du sort qui l’atten- dait. Le patriotisme et le désespoir avaient poussé dans rnsnmman. la conspiration les chefs de la noblesse 2 'la crainte et la . nécessité `de défendreleur tête tit éclater les conjurés. Durant l’hiver de 700-701, à' l’exception d’une légion 64-53- détachée dans la Bretagne Armoricaine, et d’une autre , laissée en cantonnement chez les Carnutes (pays char- train), l’armée romaine entière, soit six légions, avait pris ses quartiers d’hiver chez les Belges. La rareté des ` I vivres avait obligé César à espacer les divers corps plus · . que d’habitude : ils étaient postés dans six camps chez les Bellovaques, les Ambiens, les Morins, les Nerviens, les Bèmes et les Eburons 2. Les quartiers établis le plus ` loin dans l’est, chez ces derniers, étaient situés non loin [ de la ville future d’Aduatuca (auj. Tongres). Ils avaient la plus forte garnison, une légion commandée par l’un A des meilleurs lieutenants de César, Quéntus Titurius · · Sabinus, et avec elle un certain nombre de détachements égaux en nombre à une demi-légion, sous les ordres du valeureux Lucius Aurunculéius Cotta 3. Un jour, le A [ ‘ [B. G., 5, 4-7. Ce Dumnorix, frère de Ilivitiac, avait déjà cons- ‘ piré contre César durant la campagne contre les Helvètes, et César lui avait pardonné par égard pour les siens, et sur les prières de Divitiac (B. G., 1, 3, 91, 17-21). Depuis ce temps, le Romain le _ tenait en surveillance.] · - ’ [A l'exception de la légion détachéechez les Esubiens (confins · dela Bretagne et de la Normandie), alors paisibles et tranquilles, les ' — divers stationnements des légions se plaçaient dans un_cercle de ' ` cent milles (140 kil.) de rayon'. V. sur cette dislocation de l'armée Gœler, p. 144 et s.; et l’Hist. de César, II, pp. 200-202.- On ‘ ne connaît sûrement que les emplacements de Samarobriva (Amiens) ' et d’Aduatuca (Tongres). Pour les autres on est réduit à des conjectures.] · ` ‘ [V.' la note sur les lieutenants de César, p. 40.] Cotta n’était