Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/114

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( i0‘2 LIVRE V,‘CHA·PITl\E XI le_urs erreurs. Le grand homme échoue dans ses plus origi- , nalestentatives; il n’arrive point àson idéal, qtfimporte? _ Ses tentatives demeurent la meilleure richesse de la nation. · Par le fait de Cesar, l’état militaire-romain, après plusieurs siècles, se changea en un état politique: grâce àlui, si ” peu qu’ils ressemblassent à l'immortel fondateur, les em- pereurs romains se gardèrent de tourner d’ordinaire le soldatcontre les citoyens, et le tinrent en face de l’ennemi L du dehors: grâce à lui enfin,_ ils estimèrent trop haut et — la nation et l’armée, pour faire de l’armée la garde de " ` police de la nation. A « _,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,` Les finances ‘romaines avaient leur solide assiette dans _“““““è'°· lîimmensite même de l’Empire, et dans l’absence de tout _ _ système de crédit.- Y rétablir l’ordre, était cliose relative- ,· ment peu difficile. Si jusqu’alors la République avait eu I à lutter contre des embarras d’argent, le mal ne tenait en rien à l’insuffisance du revenu public : dans les dernières ~ années, celui-ci sïétait même prodigieusement accru. Aux recettes des anciens temps, estimées au total à 200 mil- ' ‘ lions HS (45,000,000 t/zal. = 64,250,000 fr.), s’ajou· · taient désormais $5,000,000 HS (6,500,000 t/tal. : · 24,425,000 fr.), versement annuel"des provinces dc _ ` · Bitliynie et Pont, et de Syrie, d’institution récente; et, ` , jointe à d’autres sources de revenu, nouvelles ou plus pro- ductives, aux recettes constamment ascendantes des im- pôts sur le luxe , par exemple, cette plus-value compensait, et bien au—delà, la perte des fermages campaniens. Qu’on · n’oublie pas non plus les versements extraordinaires ct . énormes effectués naguère dans les caisses du Trésor par . Lucullus, Metellus, Pompée, Caton, et` tant d’autres. Les embarras financiers avaient donc leur cause principale _ 4 dans l’accroissement des dépenses ordinaires et extraordi- , _ naires, et aussi dans le désordre immense des.afl`aircs. Pour ne citer que l’annone distribuée à la, populace de ‘ · Rome, les sommes englouties dépassaicnt toutemcsure: _ 6a¤v.1.·c. » dès 694, par le fait de Caton- quilavait augmentée; la