VIEILLE REPUBLIQUE, NOUVELLE MONAHCHIE t75 fait avéré que d’autres gouvernements se montraient en voie E de se peupler de la n1êmefaçon.D’un seul coup allait dispa- iâgnna raitre la premiere des deux grandes causesdantagonisme d,§'°§f§§î§§S entre l’Italie et les provinces; et quand à la 'seconde, M·=1’¤=·"*ë· l’interdiction du stationnement régulier des armées ail- leurs que dans les provinces, l’Italie demeurant terrain prohibe, elle tendait également à cesser. Dans l’état de choses actuel, les troupes se tiennent partout ou il y a ' une frontière à defendre; et pour ce qui,-est des gouver- ` neurs dont la contrée n’est point frontière, ceux de Narbonne ou de Sicile, par exemple, `ils n’ont plus rien de `militaire que le nom. J’ajoute qu’une autre démarcation, · de pureforme cette fois, avait en tous temps et sous . d’autres rapports»(I1I, p. 87), existé entre l’ltalie et les ` provinces 1 elle se continue aujourdhui. Lfltalie demeure dans le ressort de la justice civile administrée dans Rome par les préteurs-consuls: dans les provinces, la juridic- tion, gardant son caractere militaire, appartient aux proconsuls et aux propréteurs. Mais au fond, la procé- ,' dure, qu’elle fût civile ici, et là militaire, n’ofTrait plus · depuislongtemps de difïérence dans la pratique; et peu importent désormais les titres des magistrats, alors qu’ils ont l’Empereur au—dessus d’eux. ' ` _ Dans toutes cesiondations, dans toute cette organisa- tion municipale , do_nt la conception premiere, sinon" a lexécution complète et jusque dans les 'détails, remonte ài César, se révèle unrsystème vaste et arrêté. L’Italie ne . sera plus la reine des peuples vaincus: elle sera la métro- ~ » pole de la nation italo—helleniquc reviviliée. La Gisalplnc · ` une contrée,_ et le maintien dans celle même contrée du régime pro- vincial. N’est-il pas notoire que la Cisalpine a reçu la_ci1e en bloc, _ en 705 au plus tard, qu’elle est restée néanmoins province romaine 49 v_ j_,C tant que César a vécu, qu’elle n’a`été réunie à l’ltalie qu’après sa mort (Dio. 48, 12), qu’enûn, jusqu’en 711, il est .fai1 mention des jj magistrats qui _l’adminis1rent? L’erreur était-elle possible en pré- sence de la loi municipale de César, où ne se rencontre jamais lo · mot d’Italie, et qui désigne toujours la Gaule Cisalpinei" _
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