Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

. - LITTÉRATURE 259 . lui étaient familières; que son discours ne debordât de tours et d’adages grecs et latins, de bons vieux mots A restés usuels dans le langage courant de la Sabine, et de réminiscences d’Ennius, de Lucilius, de Plaute surtout! · Les écrits esthétiques en prose de Varron accusent un âge plus jeune; et leur stylene se peut d’ailleurs retrouver dans son traité philologique ‘, œuvre des derniers temps ‘ de sa vie, probablement inachevée encore au moment dc, sa publication, et où « comme_ les grives enfilées aunœud du braconnier », les membres de.la phrase se rattachent tant bien que mal au sens général, au fil du sujet. Mais nous avons montré plu_s haut (pj ZM, n. 3, et supra) que notre auteur avait de dessein prémédité rejeté l’appareil du style étudié et vla période attique; et ses Essais moraux, dégagés d’ailleurs de la commune enflure et du faux clin- quant de la vulgarité, affectaient le mouvement et la vie, plutot que la phrase artistement agencée. Bref il n’écrivait .point en classique, et parfois se négligeait. Quant aux tirades poétiques intercalées dans ces pièces, elles attestent l’entente du metre varié telle qu’on ne la retrouve_rait chez aucun des maîtres favoris du jour, sauf jun seul peut-etre; elles attestent enfin qu’il pouvait à bon droit se compter parmi ceux à qui « le Dieu a » donné de bannir le souci du cœur des hommes, par » les chants et l’art sacré de la poésiel 2 » ‘ [De linguarlatina, en È4 livres, dont 5 nous restent (du 4* au S", v. infivz, p. *184.] ` .

  • Nous empruntons les vers qui suivent ai son « esclave de

» Marcus (Marcivor) : » _ Repente noctis circiter meridia , , · Cum pictus aer fervidis late ignibus Cœli c/zoream astricen ostenderet, ` Nubes aquales, jrigido velo leues Cœli cavernas aureas subduzemnt, · ` Aguam vomentes inferam mortalibus. Venli frigido se ab axe erupemnt Phrenelici septenlrionum alii, ‘ `