Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/89

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VIEILLE BEPUBMQUE, NOUVELLE t\·10NABCH1E ` 77 · sénat et des divers magistrats. César en _revint· nette- ‘ ment à la tradition du temps des rois. Les comices de- ‘ A meurèrent, comme sous l’ancien roi de Rome et à côté I de lui, la plus haute, la dernière expression de la volonte · ' souveraine du·peuple, tandis que le` sénat, ramené à sa condition primitive,· ne fut plus qu’un conseil consultatif · pour le maître : celui-ci, enfin. concentrait à nouveau _ dans sa personne tous les pouvoirs de la magistrature, si bien que, commeles rois de l’ancien temps, il n’avait plus ` _ _ aucun fonctionnaire indépendant-·a ses côtés. " Sur le terrain législatif, le monarque démocratique_ Législature. demeure fidèle au dogme primitif du droit public de Rome. A l’assemblée du peuple seule, en commun avec le roi qui l’a convoquée, appartient le gouvernement orga- nique de la chose publique, et le populiscite sanctionne I régulièrement les constitutions `émanées du chef de I’Etat; . Sans doute, les comices actuels ne vivent plus de cette liberté forte d’autrefois: ils n’ont plus l’autorité morale ' et politique, sïabritant dans le oui et le non des anciens votes quiritaires : la part que les citoyens prennent à la législature, très-limitée sous l’ancienne république, mais ' . du moins efticace et vivante, cette part n’est plus qu’une ombre vaine dans la pratique des institutions nouvelles. _ ‘ Non qu’il ait fallu contre -les comices user de mesures - restrictives et spéciales z? l’expérience des siècles attestait _ ` assez qu-’à l’égard du souverain nominal; tous les gouver- nements, oligarchie ou monarchie, en avaient pris à leur . aise. Mais, par cela même qu’ils sauvegardaientle principe _ de la souveraineté populaire,` et quîils étaient une vivante - protestation contre le sultànisme oriental, les comices cé- sariens constituaient un élément sérieux dans le système ; ' . et, pour indirecte qu’elle fût, leur importance était réelle. — — · _ _ - ` D’une autre part, il ressort clairement des faits, comme `omomms. il est vérifié par de nombreux témoignages, que César, tout le premier,.et non pas seulement ses successeurs, I