Page:Monavon - La Sœur de charité, paru dans le Bulletin de l'Académie Delphinale, 1876.djvu/4

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Des vertus la tendre influence
Comme un divin parfum la suit ;
Près d’elle, on respire d’avance
Le ciel où son regard conduit.

Sa voix, lyre de la prière,
A des accents délicieux,
Qui savent consoler la terre
Avant de s’envoler aux cieux.

Vision douce et bien aimée,
Elle va, laissant tour à tour
Un espoir dans l’âme calmée,
Dans le cœur un rayon d’amour…

C’est la fleur candide, comblée
Des purs aromes de l’Éden,
C’est la colombe immaculée,
L’Ève du céleste jardin.

C’est l’âme en sa beauté première,
Trésor de grâce et de douceur,
Et que les Esprits de lumière,
Du haut des cieux, nomment leur sœur…

C’est le trône où vient l’innocence
Régner au terrestre séjour ;
C’est l’auge de la bienfaisance,
De la prière et de l’amour !

Sur son front pur, la foi respire,
L’espérance brille en ses yeux,