Page:Mondou - Les cimetières catholiques de Montréal depuis la fondation de la colonie, 1911.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

déplorant l’usage de couvrir les cercueils de fleurs et d’en décorer les chambres mortuaires, introduisit les cartes de messes. Elles obtinrent de plus en plus une popularité d’autant plus estimable que les fleurs sont si coûteuses, qu’elles se fanent et perdent leurs parfums si vite. Aussi bien, elles ne peuvent remédier aux chagrins et soulager en aucune façon les âmes des défunts. Il est fortement désirable que l’on cesse ces envois de fleurs ; ne sont-ils pas plutôt un épanchement de vanité qu’un témoignage de sympathie ? Que nos catholiques comprennent donc de plus en plus la valeur consolante du culte des morts.[1] Qu’ils accueillent avec empressement et reconnaissance le livre que je leur présente. Il leur sera bien utile, indispensable, j’oserais dire, pour raviver les liens qui les rattachent aux tombes de leurs chers défunts. Rappelons-nous que la parenté ne meurt pas et qu’elle a droit à des relations. « Admirable commerce, s’écrie Chateaubriand, entre le fils vivant et le père décédé, entre la mère et la fille,

  1. La pieuse pratique des offrandes de messes vient de recevoir un précieux témoignage d’approbation de son Éminence le Cardinal Langénieux, Archevêque de Bordeaux. Un de ses diocésains, témoin de nos glorieuses fêtes eucharistiques, ayant sollicité l’autorisation, reçut la lettre que nous publions ici.