Page:Mondou - Les cimetières catholiques de Montréal depuis la fondation de la colonie, 1911.djvu/10

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ils sortent de leurs cimetières en proie à une douce mélancolie, disposés à mieux vivre pour mériter de mourir comme ceux dont ils arrosent les tombes de leurs larmes. Et puis, ils se disent avec un écrivain : « Nous revenons d’auprès d’eux meilleurs et réconfortés. Les raisons de vivre, il faut les demander aux tombeaux. » (G. Montorgueil.)

La sollicitude de l’Église, son zèle constant à multiplier la visite de nos cimetières a arraché un aveu formel à l’impiété actuellement si déplorable en France : « Le culte des morts, écrit le Dr Bertillon, s’affaiblit avec les autres religions ; c’est dans les parties de la ville où il y a le plus d’enterrements civils que les tombes ont moins de visiteurs. » Rien en cela d’étonnant ! Ceux qui ont mené une vie de jouisseurs, qui ont ridiculisé toute croyance religieuse, qui ont vécu de la vie animale, meurent comme la brute sans raison. Dieu permet qu’ils soient ignorés de leurs meilleurs amis.

Parmi les œuvres de zèle et de piété qui ont orné l’épiscopat de Mgr Fabre, il en est une qui mérite une mention bien spéciale. Le saint Évêque