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CULTE DES MORTS ET

la colonie, et il n’en est pas dans tout le pays qui ait plus conservé ce caractère de colon militaire, pionnier et véritable missionnaire de la foi de Jésus-Christ. Les Picard et les Prud’homme ont été associés à tous les hauts faits des temps passés. Mais ce qui fut le propre des premiers colons, comme de leur descendance, c’était leur aptitude à tout faire. Dieu s’est plu à les orner des talents les plus précieux, et même d’une aptitude quasi universelle à tout faire ; ce qui explique leur succès en mécanique, en constructions, etc.

Du moment que le clergé à Québec comme à Montréal a pu réunir les fils de ces colons heureusement doués, de nature, les professeurs eurent de douces jouissances à développer leurs facultés natives pour assurer au pays des prêtres saints et éclairés. M. Picard appartenait à cette race de privilégiés ; c’est pourquoi à la fin de ses études, en 1837, il savait bien l’anglais et était bon latiniste. Il fut accueilli avec joie au sein de la Compagnie de St-Sulpice et s’y distingua surtout par sa charité pour les pauvres. C’est cette disposition pour le soulagement des miséreux et des aban-