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CONCLUSION

ne doit-on pas, au moins parfois, aller nous agenouiller sur ces tertres, au pied de ces croix couvrant les restes de nos chers défunts ? Appliquons-nous à méditer sur la peine du sens qu’ils endurent ; c’est un sentiment très vif des douleurs épouvantables causées par le feu qui les brûle pour les purifier. Soyez encore à celle du dam, qui est une espèce de douleur qu’on ne saurait exprimer et qui naît du souvenir affligeant de la privation, quoique passagère, de la vue de Dieu (Jacques Munford, S. J.). » Et si vous parvenez par vos ferventes prières, par vos quelques aumônes, à apaiser les tourments de vos âmes chéries, si vous hâtez l’accomplissement de leurs désirs de voir Dieu, de jouir de ses joies, et de le posséder, ne croyez-vous qu’une fois admises aux parvis sacrés, elles se rappelleront vos secours et qu’elles épandront sur vos travaux, sur vos épreuves la grâce de leur profonde gratitude ?… Oui, sans doute. C’est rationnel de le croire. Alors, visitons nos cimetières, prions pour les défunts, sacrifions leur généreusement nos mérites, en vue du ciel assuré aux âmes prêtes à s’y