Avec une assurance de foi, une tendresse de sentiments et une solennité de langage, à jamais inimitables, l’Église va s’acquitter de ce double soin.
S’approchant de son fils, elle lui dit : « Partez de ce monde, âme chrétienne, au nom de Dieu, le Père tout-puissant qui vous a créée ; au nom de Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, qui a souffert pour vous ; au nom du Saint-Esprit, qui a été répandu en vous ; au nom des anges et des archanges, etc… Quand on songe que tout cela est une réalité, on se demande quelle est la dignité de l’âme et quel monarque a jamais voyagé, défendu par une pareille garde, environné d’un si brillant cortège ?
Le voyageur est parti. Rien n’a été oublié pour assurer le succès de son voyage et préparer son entrée triomphante dans la terre des vivants. Reste à consoler ses amis et ses proches ; car, pour l’Église, la plus tendre des Mères, les douleurs de tous ses enfants sont ses propres douleurs…
À sa voix, ils suivent dans le temple la dépouille mortelle de celui qui vient de les quitter.