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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

une courte prière pour la défunte, le roi dit qu’il voulait demeurer seul dans sa chapelle, et retint seulement son confesseur. Il resta quelques temps à méditer et à pleurer devant l’autel, après quoi son confesseur lui représenta modestement qu’il avait assez donné à la nature, et qu’il était temps d’écouter la raison éclairée par la foi. Aussitôt le roi se leva et passa dans son oratoire, où il avait coutume de dire ses heures. Là, il récita avec son confesseur tout l’office des morts, et le confesseur admira que nonobstant la douleur dont il était pénétré, il ne fit pas la moindre faute en récitant un si long office. Outre les nombreux services qu’il fit faire en Palestine pour sa mère, le saint roi envoya en France la charge d’un cheval de pierreries à distribuer aux églises, demandant des prières pour elle et pour lui. Voilà le chrétien devant la mort.

À ces affirmations tant de fois réitérées, que la vie d’ici-bas n’est pas la vie, notre admirable Mère ajoute une nouvelle force, par un mot plus significatif encore que celui de dortoir. Le dortoir suppose le sommeil, et le sommeil suppose une demi-vie. Cela ne suffit point à la foi de l’Église.