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culte des morts et

témoignages de deuil ; ils y déposent des couronnes d’immortelles, emblèmes de l’incorruptible couronne ; ils y répandent les fleurs préférées du défunt. Mais partout et toujours, ils y placent la croix ; cette croix auguste et glorieuse dans laquelle nous devons mettre toute notre espérance.

Rien ne peut diminuer dans les nations catholiques le culte des morts ; rien ne peut effacer le respect qu’on y a pour les lieux de sépulture. Ainsi dans notre mère patrie, aux époques les plus troublées, quand la lutte contre la religion est la plus ardente, ces sentiments subsistent aussi vivaces, aussi intenses.

Voyez, un jour des Morts, à Paris même, les cimetières regorgent d’une foule pieuse et recueillie. Du moment de l’ouverture des portes jusqu’à la fermeture, les trois grands cimetières de la capitale ne cessent d’être visités. Des multitudes humaines s’acheminent vers le champ des morts. Ce pèlerinage funèbre se fait en famille : le mari, la femme, les enfants, chacun portant, soit un vase de fleurs, soit une couronne, soit, si la pauvreté est grande, une simple petite fleur. Arrivé au cimetière, on se rend d’abord à la