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CŒUR MAGNANIME

On aurait pu dire de cette obscure servante, qui, malgré son humble condition, avait passé en ce monde sans envie et sans haine, ce qui fut dit un jour sur le cercueil d’une illustre princesse de France : « Elle vit sa dernière heure et l’attendit tranquillement dans le calme de son cœur. » En effet, cette robuste chrétienne d’un autre âge accueillit la mort sans regrets et sans craintes, et ne la regarda que comme le passage heureux d’un monde de misères à un monde de félicités sans fin. Anne-Marie la regretta et la pleura longtemps. Elle aimait à évoquer le souvenir de cette humble femme qui avait si largement dépensé le meilleur de son cœur et de sa vie au service de sa famille.

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