Page:Monnier - Les Contes populaires en Italie, 1880.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
CONTES POPULAIRES EN ITALIE

Rosa Amari, Tous nos lecteurs l’ont compris : l’horloge c’est le soleil, et le barbier c’est Dieu ; la conteuse comprenait-elle l’allégorie ? M. Salomone ne le dit pas, mais elle devait y entrevoir quelque double sens mystérieux, d’où la gravité, la solennité quasi biblique de ses paroles. Il y a de l’Orient dans cet apologue, et c’est ainsi que les filles de Sicile, les simples filles des rues et des champs, qui n’ont pas la moindre notion de l’alphabet, apportent peut-être à M. Benfey, à M. Max Müller et à leurs jeunes émules des pays latins, de nouveaux documents attestant la parenté des races indo-Européennes, et leur étroite union dans une antiquité si reculée que les calculs de l’homme n’en peuvent mesurer l’éloignement.