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VI
POMIGLIANO D ARGO — UN CONTE DE GIORDANO BJIUNO — LES IMBRIANI — GHANSONS d’eNFANTS — LE CONTE DE MICCO — LA LEGENDE DE TENNISJE — HISTOIRE d’ANIMMAUX — NOEL — VIGNA — JOSEPH LA VÉRITÉ — l’OISEAU GRIFFON.



Pomigliano d’Arco est un grand village qui s’étend au pied du Vésuve, sur la route de Naples à Nole. Les habitants en sont fort épris et chantent volontiers ce refrain : « Je n’aime pas l’air d’Acerra, je n’aime pas l’air des vergers, j’aime Pomigliano la belle ; où je suis né je veux mourir. » Giordano Bruno devait passer par cette bourgade quand il allait de Nole à Naples. Ce dominicain du XVIe siècle, qui, révolté des mœurs de son couvent, jeta le froc aux orties, entra dans le protestantisme et passa outre, imagina une philosophie plus avancée que son temps et mourut sous les coups de l’Inquisition en disant à ses juges : « Votre arrêt vous fait peur plus qu’à moi-même, » Giordano Bruno riait volontiers comme Luther. Il écrivit contre l’avarice et la pédanterie une comédie un peu grasse, le Candelajo, qui fut regardée autrefois comme un imbro-