Page:Monod - Renan, Taine, Michelet, 1894.djvu/136

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qui, avec ses habitudes de vie simple, était presque la richesse, mais aussi parce que ses tournées en province lui permettaient de faire une enquête minutieuse sur la société française, département par département, interrogeant ses anciens camarades, faisant causer, suivant sa coutume, bourgeois, ouvriers et paysans. L’École des beaux-arts, où il devait professer vingt ans, de 1864 à 1883, avec une seule interruption en 1876-77[1], ne prenait également qu’une part très limitée de son temps. Il n’avait que douze leçons à donner par an et il avait borné son enseignement, réparti sur un cycle de cinq ans, aux exemples les plus caractéristiques à ses yeux, la Grèce, l’Italie et les Pays-Bas. L’Italie occupait à elle seule trois années, une année était donnée aux Pays-Bas et une à la Grèce. Il connaissait particulièrement bien l’Italie et songea même un instant à lui consacrer un ouvrage étendu. Il y fit plusieurs voyages et, par une heureuse coïncidence, l’année même où il fut nommé à l’École des beaux-arts, il y avait passé trois mois, de février à mai 1864, pour se reposer des fatigues

  1. Il fit quelques leçons en 1871, avant et après la Commune. En 1877, il fut remplacé par M. G. Berger, qui fit un cours sur l’art français.