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causées par l’achèvement de sa Littérature anglaise. Mais ce voyage, qui lui fournit la matière des deux étincelants volumes publiés en articles dans la Revue des Deux Mondes, de décembre 1864 à mai 1866[1], ne fut guère un repos pour lui. Il passait ses journées dans les églises et dans les musées, lisait beaucoup, prenait des notes sans nombre, et allait le soir dans le monde, étudiant l’Italie moderne, sociale et politique, avec autant de soin qu’il étudiait l’Italie ancienne dans son histoire et ses monuments[2]. À peine installé dans sa chaire,
- ↑ Ils furent réunis en deux volumes in-8, cette même année 1866.
- ↑ Nous en avons la preuve dans une lettre à E. Havet, du 29 avril 1864.
« Tout bourgeois, commerçant, rentier, tout homme qui est capable de lire un journal est pour l’unité de l’Italie et pour la monarchie constitutionnelle unitaire. Les Italiens ont un grand sens politique et il n’y a peut-être pas sur quinze un républicain. Aucune racine pour le socialisme et pour les idées niveleuses dans ce pays. Cela n’est pas dans le tempérament de la nation, et il y a une sorte de bonhomie générale, de familiarité ancienne entre les riches et les pauvres, entre les nobles et les roturiers, qui ne laisse aucun avenir à Mazzini et aux idées de 93. Je ne crois pas non plus au provincialisme. Ils sentent tous que, tant qu’ils ne seront pas une grande nation armée, ils seront, comme autrefois, à la merci de tout envahisseur. Une partie considérable de la noblesse, même dans les anciennes provinces papales, est constitutionnelle et libérale. Ce sont seulement quelques grands seigneurs arriérés, parents de tel ou tel cardinal, qui sont pour le pape. À Spolète, par exemple, on en compte deux. Seule, la grande