serait la nourriture habituelle d’une âme souffrante. Je suis toujours surpris que, dans cet ordre d’idées, on n’ait encore rien tiré des philosophes anciens et surtout des livres de l’Orient d’où nous vient, en tous sens, la lumière. De ce côté, l’idée de Dieu se confond avec celle de l’action. La Grèce, la Perse, voilà où j’aimerais à puiser, parce que la religion de ces peuples, au lieu d’endormir les esprits, les pousse vers le progrès. » Tous ses petits livres d’histoire naturelle ne rentrent-ils pas dans l’ouvrage qu’il méditait en 1825 : Étude religieuse des sciences naturelles ? Nous reconnaissons partout l’éducateur qui a écrit Nos Fils, dans les conseils qu’il donne à Lefèvre, à Bodin, à lui-même. Il rêve d’adopter un enfant pour former une âme ; ce jeune homme de vingt-deux ans a déjà la fibre paternelle. Il est vrai qu’à ce sentiment paternel se mêle autre chose ; car cet enfant adoptif est toujours dans sa pensée une petite fille, qui deviendra une femme, et nous voyons l’auteur de l’Amour et de la Femme dans celui qui a écrit les pages admirables du Journal sur les femmes et sur l’amour, l’amour plus fort que la mort. « Oui, la femme vit, sent et souffre tout autrement que l’homme. La délicatesse des organes
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