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bâtie par Guillaume, comte d’Auxerre, afin d’offrir un asile à l’évêque de la véritable Bethléem, si les Sarrasins venaient à l’expulser de la Terre-Sainte. L’église de Corpoyer était mère de celle de la Villeneuve. (Courtépée, IVe vol.)

Le chœur de l’église de Courcelles a été construit au xive siècle par les moines, et la nef plus tard par la commune. Celle de Saint-Aignan fut cédée en 1740 par le comte Zaleusky, abbé commendataire de Fontenay à un Chartraire de Montigny, trésorier de Bourgogne sans rendre de comptes ; elle était à charge à l’abbaye, les revenus de la terre suffisaient à peine à l’entretien de la sacristie, et aux 300 livres de portion congrue fournies au curé. Celui-ci ne perdit pas en changeant de maître. La famille de Chartraire qui jouissait de plus de 400.000 francs de rentes lui donna 2000 livres pour une messe à perpétuité et à condition que chaque dimanche il proclamerait au prône le nom de Chartraire, afin qu’il ne fût pas oublié. (Papiers personnels.)

À Marmagne, le couvent comme gros décimateur était seulement chargé de fournir des ornements. Au mois d’avril 1790, il donna encore les ornements que les habitants réclamaient depuis longtemps. (Registre comm.)

Outre ces églises, Fontenay avait encore les chapelles des châteaux de Saint-Remy, de Cessey, du Pressoir, de Flacey, du Petit-Jailly, de Saint-Georges, de Lucenay-le-Duc, de Moutiers, d’Étormay, de Saint-Philibert, de Villaines-les-Prévotes, où était le noviciat de la maison, du Petit-Fontenay de Tonnerre,