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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/124

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CHAPITRE XVIII

Fin de Fontenay


Quand ses forces sont épuisées par quelque maladie, ou par l’air méphétique du milieu dans lequel il a vécu, l’homme lutte contre son mal, multiplie ses efforts pour conserver au moins ce qui lui reste de santé, afin de prolonger sa vie, mais souvent c’est en vain ; une crise suprême arrive et la mort emporte sa victime. Il en était de même de notre abbaye, sa fortune est diminuée, sa discipline un peu relâchée, la vie monacale languissante. Cependant, elle pouvait encore prolonger son existence, quand sonna l’heure de la mort.

Le 13 janvier 1790, l’Assemblée nationale déclare appartenir à la Nation les biens, meubles et immeubles de toutes les communautés religieuses. Le District de Semur envoie aussitôt des commissaires dans chaque abbaye pour connaître justement les revenus et les dettes, avec menace d’exproprier sans indemnité, sans donner de pension aux religieux si la vérité n’est pas déclarée franchement sur ces deux objets, revenus et dettes. Dom Dunod, procureur, annonce 16000 francs de revenus pour les trois lots, 92000 francs de dettes, 1200 francs d’intérêts annuels à payer à quatre personnes, à M. Josbert de Châtillon 593 francs, à M. Demanche de Semur 267,