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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/175

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paix, car, à peine est-il installé qu’il réclame les deux protections les plus puissantes, celle du Pape et celle du duc de Bourgogne.

Le Pape Grégoire IX, en 1234, lui adresse une bulle qui défend aux légats mêmes, d’excommunier les moines de Fontenay ; défend à tous les moines défroques de conserver plus longtemps les biens qu’ils avaient emportés ; défend aux religieux de dénoncer les princes et les bienfaiteurs. Le même pape annule toutes les excommunications lancées injustement contre les familiers du couvent, ceux qui cuisent à leurs fours ou qui moulent à leurs moulins ; défend aux évêques d’excommunier les moines de Fontenay sans une permission spéciale, de les examiner pour les ordres ; de leur refuser l’ordination, excepté pour des difformités publiques ; les dispense de recevoir gratis les évêques, les autorise à prendre le Saint-Chrême chez les évêques les plus voisins, sans rétribution; approuve les indulgences accordées par ses prédécesseurs[1]. En 1250, Innocent IV exempte les religieux des synodes, de toute assemblée ecclésiastique, et commande à l’archevêque de Lyon d’employer les armes spirituelles pour faire respecter les personnes et les propriétés de Fontenay[2].

Cette protection papale ne suffisait pas pour écarter toutes les attaques contre l’abbaye. Il fallait encore celle du duc de Bourgogne, Hugues IV, qui prit sous sa tutelle les forêts de l’abbaye, à condition qu’il aura

  1. Cart. Font. 29-30-33-35-41, passim.
  2. Cart. Font. 29-30, passim.