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seul le droit d’y chasser, de partager les amendes et de nommer un forestier, cependant avec l’agrément de l’abbé[1].

Martin, en 1234, avait fait avec les autres abbayes une association de prières et de bonnes œuvres. À cause de cette union, quand un religieux ou simplement un frère venait à trépasser, les autres communautés aussitôt faisaient les cérémonies funèbres comme pour un membre du couvent même.

C’est pour cela que dans le ménologe on citait les défunts de toutes les abbayes associées. Cette pieuse union existe encore au moins pour les Ursulines, en France[2].

Notre abbé Martin reçoit d’Émélina, veuve de Marmagne, tous ses biens à condition qu’elle et ses enfants seront soignés, entretenus et sépultures au couvent ; de Huillard de Marmagne, sa portion du moulin, à condition que ses hommes serfs pourront épouser les serves du couvent et réciproquement ; de Jean, chevalier de Montbard, ses droits sur la dîme de Marmagne, pour six setiers d’avoine, une pièce de vin, et son homme Richard avec ses héritiers ; de Jean et d’Adéline des Arrans le droit de pâturage et l’usage du bois pour les serviteurs de l’abbaye dans la forêt des Arrans ; de Milon de Saint-Florentin, dix journaux entre Corbeton et le moulin de Pépini ou Poupenot ; de Agnès de Lucenay, droit de pâturage sur Lucenay ; de Agnès, veuve de Manassés, chevalier de Sennevoi, tout ce qu’elle avait, in noa Johan-

  1. Cart. Marmag. 101.
  2. Mignard, 5, abbayes, 95 et man. de Châtillon.