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depuis plusieurs années sans payer de redevances ; à Claude Munier, grainetier pour le roi, à Saulieu, à Victor Dumercy, marchand à Touillon, les revenus temporels de Marmagne, Morville et Flacey, pour 2.300 francs, des carpes, des brochets, et du vin des Arpains, mais rendu à Fontenay ; à Droynot de Saint-Remy, a Symphorien Canat, notaire royal et greffier des terres de l’abbaye, les revenus temporels de Saint-Remy ; renouvelle le bail du Pressoir aux mêmes conditions que Jacques de Jaucourt[1].

À cause de la licence générale qui provenait des guerres continuelles de la Ligue, l’administration de l’abbaye devenait très difficile. Les familles main-mortables se dérobaient a l’autorité de l’abbé ; les colons et serfs quittaient les fermes pour se retirer dans les villes, où inconnus ils pourront échapper à leurs obligations : les amodiateurs falsifient les titres, usurpent les terres et refusent tout paiement. Jean de la Brosse adresse ses plaintes a Henri IV qui se trouvait à Dijon, la 7e année de son règne Ce roi rend une ordonnance qui commande aux hommes de Fontenay de rentrer sur les terres de l’abbaye, aux débiteurs de s’acquitter de leurs dettes sous quarante jours. Quand ce temps sera écoulé, la justice agira sévèrement. Nous n’avons pas trouvé le résultat de cette menace royale[2].

L’acte le plus important de l’administration de Jean de la Brosse a été l’affranchissement des habitants de Marmagne en 1571. D’après les conventions

  1. Cart. Font. 127. — Cart. Marm. 65. — Montb. 37.
  2. Cart. Tonnerre, 148.