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tions du bail, converti en étang 13 arpents de prés à Vadenay. L’abbé réclama, mais l’éloquence de Paupie prouva qu’il avait agi ainsi dans l’intérêt de l’abbaye ; sa parole fut acceptée ; il dut en compensation donner chaque année six sous et six des plus belles carpes chaque fois que l’étang serait péché. Pendant 29 ans, sous et carpes ne furent pas donnés, et le procès occasionné par cette omission volontaire fut terminé par Jacob Lemulier de Semur sous l’abbé suivant[1].

Les habitants de Fontaines et des Morots ne voulant pas ou ne pouvant pas payer les 24 setiers qu’ils devaient, parce que plusieurs des amodiateurs qui étaient solidaires, avaient laissé leurs terres incultes demandent à changer cette redevance en tierce de 15 gerbes l’une de toute graine. Cette proposition est acceptée dans l’intérêt du couvent et des habitants. L’année suivante, ces amodiateurs trouvant ces conditions encore trop lourdes proposent de changer les terres tierçables en cens plus léger. Cette demande est encore admise. Avec cette mauvaise foi d’un côté, cette faiblesse de l’autre ; quel revenu les 885 journaux des Morots pouvaient-ils procurer au couvent[2] ?

Bornot, curé de Fontaines avait dépensé à la chapelle Sainte-Anne des Morots, 50 livres ; les habitants ne voulaient pas les lui rendre ; sur le conseil de Sauvebeuf, les 50 livres seront rendues, le curé ira dans la suite aux Morots pour y faire les mariages,

  1. Cart. de Marm. 275.
  2. Cart. de Marm. 235.